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Le gouvernement britannique a promis de fortement augmenter le renvoi dans leur pays d'origine de demandeurs d'asile déboutés et de personnes demeurant illégalement au Royaume-Uni, et de nouer sur place des accords avec des "prestataires" pour accompagner leur retour.
Le ministère de l'Intérieur a publié la semaine dernière un contrat, dévoilé jeudi par le Financial Times, qui vise à trouver des "prestataires" pour soutenir la "réintégration" dans leur pays d'origine des personnes n'ayant pas le droit de vivre au Royaume-Uni.
Le gouvernement prévoit de consacrer au total 15 millions de livres sterling (17,8 millions d'euros) sur trois ans à ce dispositif.
Onze pays sont concernés: l'Albanie, le Bangladesh, l'Éthiopie, le Ghana, l'Inde, l'Irak, la Jamaïque, le Nigeria, le Pakistan, le Zimbabwe et le Vietnam.
Ces prestataires devront fournir des colis d'aide alimentaire, aider ces personnes à retrouver les membres de leur famille sur place ainsi qu'à trouver du travail, est-il indiqué dans le contrat.
La semaine dernière, la ministre de l'Intérieur Yvette Cooper avait annoncé que le gouvernement voulait atteindre dans les six prochains mois le taux d'expulsion de demandeurs d'asile déboutés le plus élevé depuis cinq ans, soit, selon le Times, près de 14.000 expulsions.
Quelque 300 agents ont été "réaffectés à l'examen de milliers de dossiers de demandeurs d'asile déboutés et de retours, y compris les retours forcés et volontaires".
Réduire les niveaux d'immigration, légale comme illégale, constituait une priorité du gouvernement conservateur au pouvoir jusqu'en juillet. L'exécutif travailliste qui lui a succédé partage cet objectif, même s'il revendique une politique plus "humaine" à cet égard.
Dès son arrivée au pouvoir, le Premier ministre travailliste Keir Starmer a abandonné le projet controversé de ses prédécesseurs d'expulser vers le Rwanda les migrants arrivés illégalement, et a promis que le Royaume-Uni s'attaquerait aux "gangs de passeurs".