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Le procès des viols de Mazan a été suspendu jusqu'à lundi matin, dans l'attente du retour de Dominique Pelicot, le principal accusé dans ce dossier, malade depuis lundi et dispensé d'audiences, a annoncé jeudi le président de la cour criminelle de Vaucluse, Roger Arata.
Si le septuagénaire était "durablement indisponible", l'affaire serait alors "renvoyée", a ajouté le magistrat, évoquant donc l'arrêt de ce procès entamé le 2 septembre et prévu pour durer jusqu'en décembre, et son report à une date ultérieure.
"Soit Pelicot est là (lundi), et on continue. S'il n'est pas là pour un, deux ou trois jours, on prolongera la suspension", a d'abord déclaré M. Arata. "Mais s'il est durablement indisponible, c'est le renvoi de l'affaire", a-t-il poursuivi.
Cette annonce du président de la cour criminelle a jeté le trouble parmi les avocats de la défense et des parties civiles. "Comprenne qui pourra", a ainsi réagi Me Antoine Camus, l'un des deux avocats des parties civiles, Gisèle Pelicot, la principale victime dans ce dossier, et les trois enfants du couple.
"Refixer un agenda"
S'il s'agit d'un renvoi, alors "il faut tout refixer, un agenda, la disponibilité de la salle, du tribunal, etc. Et quid de ceux qui sont en détention ? Parce qu'à ce moment-là, je peux supposer qu'il y aura des demandes de mise en liberté", a de son côté confirmé Me Béatrice Zavarro, l'avocate de Dominique Pelicot, cet homme de 71 ans qui pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, avait drogué sa femme aux anxiolytiques pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d'hommes recrutés sur Internet.
A ses côtés, ce sont 50 hommes, âgés de 26 à 74 ans, qui sont jugés à Avignon, pour la plupart poursuivis pour viols aggravés, des faits pour lesquels ils encourent 20 ans de réclusion criminelle.
Dix-huit de ces accusés, dont Dominique Pelicot, comparaissent détenus. Trente-deux autres comparaissent libres, le dernier, en fuite, étant jugé in absentia.