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La proposition du PS d'instaurer une semaine de travail de 32 heures, sans perte de salaire, ne séduit pas le patronat. C'est un "mauvais signal", commente la Fédération des entreprises de Belgique (FEB).
Au cours d'un congrès préélectoral, dimanche à Bruxelles, le président du Parti socialiste, Paul Magnette, a proposé de mettre progressivement en place une semaine de travail de 32 heures réparties sur quatre jours, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire.
Les partis flamands ne sont guère favorables à une telle formule. Le vice-Premier ministre CD&V Vincent Van Peteghem a ainsi renvoyé aux défis budgétaires colossaux auxquels fait face la Belgique. L'Open VLD et la N-VA ont également critiqué la sortie de Paul Magnette.
Même accueil réservé par le banc patronal. Une hausse des coûts salariaux quand la compétitivité des entreprises se détériore est un mauvais signal, commente la FEB, la plus grande organisation d'employeurs de Belgique. "Nous connaissons une pénurie de main-d'oeuvre sur le marché du travail. Les entreprises sont continuellement à la recherche de personnel. Alors, retirer les gens du marché de l'emploi n'est tout simplement pas logique."
La FEB rappelle par ailleurs que plus de 20 mesures différentes existent déjà pour réduire le temps de travail. La proposition du PS n'est pas réalisable sur le plan organisationnel, ajoute-t-on.