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La France va investir massivement dans son aviation de combat, en consacrant au cours de la prochaine décennie 11,7 milliards d'euros au chasseur-bombardier Rafale et à ses évolutions et 1,6 milliard au programme SCAF (Système de combat aérien du futur), qui associe la France, l'Allemagne et l'Espagne, ainsi que potentiellement la Belgique, a rapporté le journal économique 'La Tribune'.
En attendant la mise en service du programme SCAF au-delà de 2045, le ministère français des Armées investira dans le Rafale 6,4 milliards d'euros, dont 128 millions pour le drone de combat (UCAV) nEUROn - un projet ancien ainsi ressuscité par la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 - au cours de la période 2023-2026.
Le ministère a également déjà budgété en crédits de paiement un montant de 5,36 milliards d'euros au-delà de 2026. Soit un total de 11,76 milliards d'euros, qui vont atterrir en partie dans les caisses du maître d'œuvre du Rafale, Dassault Aviation qui redistribuera ensuite aux 400 entreprises travaillant sur ce programme, dont Thales et Safran. Ce montant comprend les effets de l'inflation, souligne le quotidien en analysant les prévisions budgétaires du ministère.
Paris finance ainsi à hauteur de 2,27 milliards d'euros la version F4 du Rafale, dont la qualification du standard 4.2 a glissé d'un an (2025 au lieu de 2024).
'La Tribune' a aussi constaté une montée en puissance du programme SCAF, piloté par la France, sur le plan budgétaire. Ainsi, sur les quatre années de la période 2023-2026, les crédits de paiement fléchés vers l'ensemble du système pour le combat aérien du futur (avions de combat, drones, armements, cloud de combat...) s'élèvent à 1,36 milliard d'euros. Au-delà de 2026, le ministère des Armées prévoit également de dépenser près de 300 millions d'euros supplémentaires. Soit 1,65 milliard d'euros au total déjà budgétés.
