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La agriculteurs sont de retour en France: le Mercosur toujours au coeur de la colère

Lundi matin, une dizaine de tracteurs et une quinzaine de voitures sont arrivés vers Paris.

En tracteur ou en voiture, des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) tentaient lundi de gagner Paris, retenus ou ralentis par les forces de l'ordre, alors que la ministre de l'Agriculture a prévenu que la capitale ne devait pas être bloquée "un jour de rentrée scolaire".

Les bonnets jaunes du deuxième syndicat agricole veulent faire entendre leur voix : contre les accords de libre-échange, contre la concurrence déloyale, y compris intra-européenne, et contre les contrôles dans les fermes.  

Lundi matin, une dizaine de tracteurs et une quinzaine de voitures qui stationnaient au niveau de la zone industrielle d'Ablis Nord, à une soixantaine de kilomètres de Paris, ont forcé le passage et se sont engagés sur la route nationale N10, avant d'être bloqués environ 10 km plus loin. Un autre convoi était bloqué à Orveau, également à quelque 60 kilomètres de la capitale.  

Tout en disant comprendre "l'inquiétude" des exploitants, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a prévenu qu'il n'était pas question de laisser la capitale être paralysée, alors que plusieurs représentants de la CR ont affirmé ces derniers jours qu'ils souhaitaient bloquer Paris ou le marché international de Rungis.  

"Non, on ne bloque pas, en plus un jour de rentrée scolaire, un jour de rentrée pour les Français. Pas de blocages qui compromettent finalement l'image des agriculteurs auprès des Français. Et pas de violence", a-t-elle prévenu, interrogée sur TF1. La ministre a évoqué une mobilisation de 200 agriculteurs et d'une cinquantaine de tracteurs sur l'ensemble du territoire.  

Les manifestants déploraient d'être bloqués du seul fait de "porter un bonnet jaune" et se disaient déterminés à avancer. "Nous allons forcer les barrages", a déclaré lundi Sébastien Héraud, membre du comité directeur de la CR. Pour l'heure, aucun convoi n'est entré dans la capitale, où la circulation était habituelle ce lundi matin.

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