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Après l’aveu du suspect Owen L., qui a déclaré avoir tué la jeune Louise après une partie perdue de Fortnite, le débat sur l’influence des jeux vidéo refait surface. L’industrie réfute tout lien avec la violence dans un communiqué.
Le meurtre de Louise, 11 ans, dans le bois des Templiers (Essonne), a suscité une immense émotion. Le suspect, Owen L., 23 ans, a avoué aux enquêteurs avoir commis l’acte après une montée de colère liée à une partie perdue de Fortnite.
Connu pour son addiction aux jeux vidéo et des antécédents de violences domestiques, il a été identifié grâce à des traces ADN retrouvées sur la victime. Trois de ses proches – ses parents et sa petite amie – ont également été placés en garde à vue pour non-dénonciation de crime.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a rapidement pointé du doigt l’impact des jeux vidéo sur France Inter : "Peut-on tuer un enfant de 11 ans parce que tu as perdu, que tu as été bouleversé, que tu as été frustré par ton addiction aux jeux vidéo ? Cela montre bien qu’il faut être très prudent avec les écrans et les jeux vidéo."
Les jeux vidéo, responsables ?
Face à ces accusations, les représentants de l’industrie vidéoludique ont réagi : "L'industrie est choquée et condamne tous les actes de violence gratuits", ont déclaré Video Games Europe et le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL) dans un communiqué commun.
DÉCLARATION - SYNDICAT DES ÉDITEURS DE LOGICIELS DE LOISIRS pic.twitter.com/ZsQyT8r72E
— SELL (@SELL_JeuxVideo) February 13, 2025
"Les jeux vidéo ne rendent pas violent. Ils restent avant tout un divertissement, au même titre que les films, les livres ou la musique. De nombreuses études scientifiques récentes montrent de manière rigoureuse qu’il n’y a pas de lien entre les jeux vidéo et les comportements violents dans la vie réelle", soulignent-ils.
Ils dénoncent également une fausse accusation qui détourne l’attention des "facteurs réels, plus larges, plus complexes et déterminants qui expliquent la violence".