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Les députés français ont approuvé vendredi en commission le projet de loi ouvrant pour la première fois en France une "aide à mourir" pour certains patients, après avoir modifié au cours des débats un des critères d'éligibilité, qui fait craindre à certains une rupture de l'équilibre de la loi.
La loi qui doit arriver le 27 mai dans l'hémicycle prévoit d'instaurer la possibilité pour certains patients de demander à un médecin d'être aidés à se suicider, via une substance létale qu'ils s'administreraient eux-mêmes ou qu'un tiers pourrait leur administrer s'ils ne peuvent pas le faire.
Outre le fait d'être atteint d'une "affection grave et incurable en phase avancée ou terminale", les patients devront pour être éligibles être majeurs, aptes à manifester leur volonté de manière libre et éclairée, et présenter une souffrance réfractaire aux traitements ou insupportable.
Les députés ont écarté l'ouverture du droit à mourir pour les mineurs, tout comme la possibilité pour les patients qui ne pourraient pas manifester leur volonté d'être euthanasiés sur la foi de leurs directives anticipées.
Le texte gouvernemental comporte également un volet sur les soins palliatifs. Les députés ont réussi à faire adopter contre l'avis du gouvernement un amendement en faveur d'un "droit opposable" à bénéficier de ces soins, alors qu'une personne sur deux n'y a pas accès aujourd'hui.
En Belgique, l'euthanasie est dépénalisée dans certaines situations depuis 2002. A la demande du patient, un médecin peut pratiquer une euthanasie dans les circonstances établies par la loi.