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Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, que Les Républicains tentaient en vain d'exclure depuis son alliance en juin avec le RN aux législatives, a annoncé dimanche qu'il quittait le parti et sa présidence, ouvrant ainsi la course à sa succession.
"Ma décision de quitter LR va permettre de refonder une grande famille politique dans la clarté et l'indépendance", estime l'élu dans un entretien mis en ligne sur le site du Figaro.
Il a lancé fin août son propre parti baptisé l'Union des droites pour la République (UDR).
Cette décision intervient trois semaines avant l'audience prévue le 14 octobre où la justice devait statuer sur l'exclusion par les dirigeants de LR de leur président, qui avait refusé de renoncer à ses fonctions et à son bureau.
"J'ai gagné trois fois (devant la justice) et je n'avais aucune inquiétude sur l'audience du 14 octobre", souligne Eric Ciotti, qui préside un groupe de 16 députés à l'Assemblée. Mais l'audience "n'a plus d'objet, puisque j'aurai quitté la présidence LR et le parti LR d'ici là".
Assurant avoir informé à la fois le patron des députés LR Laurent Wauquiez et Marine Le Pen de sa décision, M. Ciotti a lancé un nouvel appel aux élus LR à le rejoindre afin de consolider ce qu'il présente comme une union des droites à l'italienne, qui irait du centre-droit à l'extrême droite.
Sa décision intervient au lendemain de l'annonce par le Premier ministre LR Michel Barnier de la composition de son gouvernement où figurent plusieurs membres de son ancien parti comme le sénateur Bruno Retailleau, nommé à l'Intérieur, ou la secrétaire générale de LR Annie Genervard à l'Agriculture.
"Il ne sera plus possible de travailler avec ceux qui sont dans le gouvernement d'Emmanuel Macron", déplore-t-il, soulignant toutefois que le président de l'Association des maires de France (AMF) David Lisnard, l'eurodéputé François-Xavier Bellamy ou encore Laurent Wauquiez "ne sont pas tombés dans cette grotesque caricature et ce piège grossier tendu par Emmanuel Macron".
Après son alliance avec le RN, M. Ciotti a conservé sa circonscription de Nice, mais il n'est parvenu à entraîner avec lui pour l'instant qu'une seule députée LR, Christelle d'Intorni, également dans les Alpes-Maritimes.
Ce départ ouvre désormais la voie à la désignation du nouveau président des Républicains à laquelle pourrait se présenter Laurent Wauquiez, selon des sources internes.
Le président du groupe des 47 députés LR à l'Assemblée, baptisé La Droite républicaine (LR), a choisi de ne pas participer au gouvernement de M. Barnier après avoir refusé le ministère des Finances.