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Une "organisation transnationale de contrefaçon de grands crus français", qui aurait réussi à amasser plus de deux millions d'euros, a été démantelée en collaboration avec l'Italie, a indiqué mardi le parquet de Dijon.
La fraude consistait à imprimer de fausses étiquettes, notamment marquées "grands crus", et à les accoler à des bouteilles qui n'en contenaient pas.
Un Français a été inculpé à Dijon, pour blanchiment et escroquerie en bande organisée, et un ressortissant russe, suspecté d'être la tête de réseau, "devrait être présenté prochainement en vue de son éventuelle mise en examen", a précisé le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch.
L'homme de nationalité russe, âgé de 40 ans et déjà condamné pour des faits similaires sous une autre identité, est soupçonné d'avoir "permis la structuration d'une organisation transnationale de contrefaçon de vins de grande valeur, certaines bouteilles étant estimées à plus 15.000 euros sur le marché international", a ajouté le procureur dans un communiqué.
Son interpellation s'est effectuée au cours d'une transaction avec un imprimeur à l'aéroport de Malpensa (Milan).
Au total, sept personnes ont été interpellées, indique dans un communiqué Eurojust, qui a collaboré à l'enquête menée par les autorités françaises et italiennes. Des perquisitions ont notamment été menées dans les provinces de Turin et Milan ainsi qu'en région parisienne.
Les personnes mises en cause sont susceptibles d'être poursuivies pour association de malfaiteurs, contrefaçon, escroquerie en bande organisée, travail dissimulé et blanchiment du produit de ces infractions.
L'opération, reposant sur la collaboration d'imprimeurs italiens pour la réalisation des étiquettes contrefaites, a permis la saisie de biens d'une valeur totale estimée à environ deux millions d'euros, ce qui correspond au "produit infractionnel" tiré de ce trafic, selon le procureur.