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L'ancien bourgmestre rwandais Tito Barahira, condamné en appel en 2018 à Paris à la réclusion criminelle à perpétuité pour sa participation au génocide des Tutsi, est décédé, a appris mercredi l'AFP de source judiciaire.
Il est décédé le 18 juillet, selon cette source.
En juillet 2016, cet ancien bourgmestre du village de Kabarondo, dans l'est du Rwanda, qui s'était installé ensuite en France, avait été condamné par la cour d'assises de Paris, avec un autre accusé Octavien Ngenzi, à la perpétuité pour crimes contre l'humanité et génocide.
Leur peine avait été confirmée en appel en 2018.
Le ministère public avait désigné les accusés comme des "artisans de la mort" ayant "pleine autorité" dans leur village, des rouages essentiels du génocide dans leur commune de Kabarondo.
"C'est le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) qui l'avait retrouvé à Toulouse et avait déposé plainte" contre lui, a déclaré à l'AFP Alain Gauthier, le président de l'association qui est à l'origine de la plupart des enquêtes ouvertes en France sur le génocide des Tutsi.
Selon l'ONU, les massacres au Rwanda ont fait plus de 800.000 morts au Rwanda entre avril et juillet 1994, essentiellement au sein de la minorité tutsi.