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Le député LFI Adrien Quatennens a annoncé dimanche renoncer à présenter sa candidature aux élections législatives dans le Nord, contestée par les partenaires de son parti au sein du Nouveau Front populaire en raison de sa condamnation pour des violences conjugales.
"Je n'entends pas plus longtemps que ma candidature soit utilisée contre la France insoumise et le Nouveau Front populaire pour leur nuire dans un moment où toute l'énergie doit être mobilisée pour battre l'extrême droite", a-t-il déclaré dans une allocution à la presse. "Je sais que cette décision va décevoir beaucoup de monde, mais il me semble qu'elle va en soulager encore davantage", a-t-il ajouté.
"J'ai la conviction intime que ma situation n'est qu'un prétexte utilisé pour faire de la politique. J'ai le droit de le penser. Et à cet instant, j'estime que j'ai le droit de le dire", a-t-il également déclaré. Élu depuis 2017 dans la première circonscription du Nord, Adrien Quatennens avait été réinvesti par LFI en dépit de sa condamnation à quatre mois d'emprisonnement avec sursis pour violences conjugales.
Cette décision avait provoqué l'indignation parmi les partis composant le Nouveau Front populaire avec LFI, notamment chez les socialistes et les écologistes, son cas faisant déjà débat depuis plusieurs jours. Saluant la décision de M. Quatennens, "prise en accord avec la direction du parti", LFI a annoncé dans un communiqué dimanche, "investir Aurélien Le Coq, co-animateur national des Jeunes insoumis, et Lahouaria Addouche, travailleuse sociale" au nom du Nouveau Front populaire et demander "le retrait de toute candidature dissidente".
Amy Bah, du collectif féministe Noustoutes, s'était portée candidate samedi dans la circonscription, au nom des "valeurs" du Nouveau Front populaire. Elle a indiqué dimanche sur X dimanche avoir déposé sa candidature à la préfecture.
Sans investiture officielle, mais soutenue par la maire PS de Lille Martine Aubry, Mme Bah avait dit samedi avoir demandé sans succès à être investie par le Nouveau Front populaire à la place de M. Quatennens, qualifié de "talon d'Achille de la gauche".