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Le groupe français TotalEnergies organise vendredi son assemblée générale annuelle sous la pression de militants écologistes manifestant à l'extérieur de sa tour et d'autres ayant tenté de s'introduire dans le siège d'un de ses principaux actionnaires à Paris.
Dès 9h00, cinq heures avant le début prévu de l'AG, des militants de Greenpeace ont déployé sur un bâtiment à quelques centaines de mètres du siège du groupe, une gigantesque banderole "Wanted", montrant le PDG Patrick Pouyanné que "la société civile recherche".
La police est présente en nombre dans le quartier d'affaires de la Défense où la quatrième major mondiale du pétrole et plus grosse entreprise française par le chiffre d'affaires, centenaire cette année, tiendra sa grand-messe annuelle. Des grilles ont été installées devant l'entrée.
Les policiers ont interpellé cinq personnes, selon une source policière.
Mais les principales tensions ont été du côté d'une autre assemblée générale, à Paris, celle du gestionnaire d'actifs français Amundi, un des premiers actionnaires de TotalEnergies, où se sont finalement rassemblés plusieurs centaines de militants d'Extinction Rébellion, a constaté l'AFP. Parmi les chants scandés, celui de "Amundi complice".
Plusieurs dizaines de personnes sont entrées par la force dans les locaux, avant d'en ressortir. Des dégradations ont été commises et des agents de sécurité blessés, a indiqué une source policière à l'AFP.
TotalEnergies a indiqué respecter "pleinement le droit de manifester et la liberté d'expression", déplorant "toute forme de violence, qu'elle soit verbale, physique ou matérielle". Les journalistes de l'AFP présents à La Défense n'ont pas constaté de débordements particuliers.
Les militants d'organisations environnementales exigent "l'abandon" des projets phare en Ouganda/Tanzanie, au Mozambique et en Papouasie-Nouvelle-Guinée et, préconisation de l'Agence internationale de l'énergie, "l'arrêt de tout investissement dans de nouveaux projets fossiles".