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La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a assuré jeudi que la question d'accorder l'asile politique au fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, n'est "pas tranchée aujourd'hui", tandis que la patronne des Écologistes Marine Tondelier à enjoint Emmanuel Macron à "s'exprimer publiquement sur le sujet".
Le militant écologiste, incarcéré au Groenland, a demandé mercredi l'asile politique à la France dans une lettre envoyée à Emmanuel Macron. "Ce n'est pas tranché aujourd'hui", a indiqué Maud Bregeon au micro de Sud Radio, précisant qu'elle avait elle-même "un profond respect et beaucoup d'admiration pour la cause qu'il a portée".
Marine Tondelier, qui était reçue jeudi à Matignon, avec la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain et le patron des sénateurs Guillaume Gontard, a demandé à Michel Barnier de faire remonter auprès du Président de la République la demande d'accorder l’asile politique à Paul Watson.
"Il s'est engagé à lui en parler et il avait le dossier bien en tête", a expliqué Marine Tondelier à la presse, après son rendez-vous.
Emmanuel Macron "doit s'exprimer publiquement sur le sujet bientôt. Il ne peut pas faire autrement", a-t-elle ajouté, estimant qu'il n'était "pas possible aujourd'hui d'être en prison aussi longtemps pour avoir essayé de sauver des baleines, ça n'a pas de sens".
Même si elle s'est dit "pas optimiste", elle a estimé qu'une "première étape" a été franchie. "On sait que la plus importante repose aujourd'hui sur le président de la République, donc c'est à lui de nous répondre".
Sous le coup d'une demande d'extradition du Japon, Paul Watson est détenu depuis trois mois au Groenland, territoire danois autonome. Dans sa lettre au président français, publiée par Sea Shepherd France sur les réseaux sociaux, l'écologiste de 73 ans, établi en France, affirme que le Japon le "persécute" pour un motif "politique et non judiciaire".
Il est accusé par Tokyo d'être co-responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon dans le cadre d'une campagne menée par Sea Shepherd en 2010.
D'autres personnalités politiques ont déjà soutenu la demande de Paul Watson. Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a qualifié d'"honneur" le fait que Paul Watson demande l'asile politique, ajoutant qu'"Emmanuel Macron (devait) l'accepter".
"Oui, la France doit donner l'asile politique à Paul Watson dont le seul crime est de se mobiliser pour défendre le vivant", a aussi réagi Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise.