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La controverse provoquée par le projet d'affichage permanent des anneaux olympiques sur la tour Eiffel grandit, la Mairie de Paris assurant qu'ils ne défigureraient pas le monument, alors que les descendants de son créateur et des amoureux de la tour s'y opposent.
L'ajout proposé devrait se heurter également aux normes en vigueur conçues pour protéger l'intégrité et l'authenticité des monuments historiques.
"La tour Eiffel est un monument protégé, œuvre d'un immense ingénieur et créateur", Gustave Eiffel, a rappelé la ministre de la Culture Rachida Dati.
"Le respect de son geste architectural et de son œuvre nécessite, avant d'y apporter toute modification substantielle, une autorisation de travaux et une évaluation de l'impact, conformément au code du patrimoine", a-t-elle souligné.
La ministre démissionnaire a précisé que l'accrochage des anneaux avait été autorisé "à titre temporaire".
Un logo olympique géant a été érigé sur la tour avant les Jeux olympiques du 28 juillet au 11 août, devenant une toile de fond populaire pour les selfies des visiteurs.
Or, la maire de Paris Anne Hidaldo a annoncé samedi son intention de pérenniser les cinq anneaux entrelacés en les remplaçant par de nouvelles versions plus légères.
"L'idée est de pérenniser les événements que Paris a vécus", a déclaré à l'AFP l'adjoint au maire Pierre Rabadan, chargé des Sports.
Le logo "ne modifie pas l'architecture de la tour. La tour continue d'évoluer avec le temps", a-t-il estimé, faisant référence à l'ajout d'une antenne de télécommunications au sommet de la "Dame de fer" en 2022.
"Nous ne défigurons rien. Nous allons ajouter un symbole puissant à cette structure emblématique et à ce monument historique parisien", a-t-il insisté.
Mais l'association des descendants de Gustave Eiffel a fait savoir dès dimanche qu'elle était opposée à l'idée que la tour devienne un "avant-poste publicitaire".
Surtout, des Français et des étrangers soucieux de défendre l'intégrité et l'authenticité du monument emblématique de Paris n'ont pas tardé à réagir.
Une pétition sur Change.org contre cette idée avait recueilli 34.000 signatures mardi soir.