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La présidente sortante de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a dénoncé samedi par la voix de son entourage une polémique "nauséabonde", après avoir été accusée d'avoir "pactisé avec le RN" pour conserver sa place au Perchoir.
Selon un article du Figaro paru vendredi soir, relayé notamment à gauche, Mme Braun-Pivet aurait noué une "entente tacite" avec le Rassemblement national pour obtenir sa réélection à la présidence de l'Assemblée jeudi prochain.
"Indignité et déshonneur", a ainsi écrit sur X la députée LFI Clémence Guetté, affirmant que Mme Braun-Pivet "aurait déjà pactisé avec le RN, échangeant leur soutien contre des postes". "Un long naufrage moral et politique de la Macronie", a insisté celle dont le nom a été poussé par son camp pour incarner l'alliance de gauche à Matignon.
Pour l'entourage de Mme Braun-Pivet, qui dénonce "la haine de LFI" à son encontre, "cette tentative nauséabonde d'une nouvelle polémique n'a aucun sens". "Il n’est nul besoin des voix du RN pour qu’une candidature issue du bloc central réunisse plus de voix que le Nouveau Front populaire ou le RN lui-même", affirme-t-on de même source.
Le camp macroniste, fort d'un peu moins de 170 élus, pourrait effectivement tenter de s'appuyer sur une partie de la soixantaine de députés de droite, afin de dépasser les autres blocs de gauche (environ 190 députés) ou du RN et ses alliés (143).
Les députés écologistes, Insoumis et socialistes ont fait part cette semaine de leur volonté d'empêcher le RN d'accéder aux postes stratégiques de l'Assemblée nationale.
Une ligne que ne défend pas Mme Braun-Pivet: cette dernière a rappelé vendredi lors d'une réunion à l'Elysée sa position qui veut que "l’ensemble des partis soient représentés" aux postes-clés, s'inscrivant "dans une logique institutionnelle", selon un participant à ce rendez-vous.