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L'ancienne chancelière allemande Angela Merkel n'estime pas que le président russe lui a menti d'emblée, mais bien ultérieurement quand il a été question de prendre le contrôle de la Crimée en Ukraine.
Angela Merkel s'est confiée lors d'un entretien accordé à la chaîne américaine CNN mardi, durant lequel la journaliste Christiane Amanpour lui a demandé comment elle a pu mener à bien des négociations avec un homme politique qu'elle avait déjà décrit comme un "menteur effronté".
Mme Merkel a affirmé que quand elle entamé son premier mandat de chancelière, en 2005, Vladimir Poutine n'a pas tenu "ces mensonges éhontés". "Mais après, au sujet de la Crimée, et il l'a admis, il a menti". Elle a alors dû faire preuve de grande prudence avec le dirigeant russe, a confirmé l'ancienne chancelière au cours de l'entretien, mené en allemand.
Vladimir Poutine a procédé à l'annexion illégale de la Crimée en 2014.
Des "jeux de pouvoir"?
Angela Merkel fait la promotion de son livre recueillant ses mémoires de 1954 à 2021, et a dans ce cadre fait des apparitions dans des interviews télévisées.
Dans cet ouvrage, Mme Merkel décrit comment Vladimir Poutine savait qu'elle avait peur des chiens, et a délibérément emmené son labrador dans la pièce pour la décontenancer.
Une porte-parole du Kremlin affirme que M. Poutine cherchait uniquement à établir une atmosphère confortable avec la présence d'un animal de compagnie dans la salle de négociations. Dans sa conversation avec Mme Amanpour, l'ancienne chancelière a souligné qu'il était peu probable que Vladimir Poutine n'était pas au courant de sa peur des chiens. Il voit dans l'anecdote essentiellement "un jeu de pouvoir" à l'époque. "J'ai survécu. Le chien ne m'a pas mordu. Donc, laissons les choses en l'état."