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Le parlement polonais a rejeté vendredi une proposition de loi visant à décriminaliser et à dépénaliser toute aide et assistance à l'avortement, qui reste lui-même aussi quasiment interdit en Pologne.
Quelque 218 députés ont voté contre ce projet de libéralisation du code pénal, contre 215 qui l'ont soutenu, et l'assistance à l'IVG reste donc toujours passible de trois ans de prison en Pologne, pays à forte tradition catholique.
Il s'agit du premier et plus prudent des quatre projets de textes visant à libéraliser l'accès à l'avortement en Pologne, soumis par des membres de la coalition pro-UE au pouvoir, dans un contexte de divisions profondes sur l'assouplissement des réglementations parmi les plus restrictives d'Europe.
L'alliance des partis pro-UE est arrivée au pouvoir en octobre en promettant de légaliser l'avortement, qui n'est actuellement autorisé que si la grossesse résulte d'une agression sexuelle ou d'un inceste, ou si elle constitue une menace directe à la vie ou à la santé de la mère.
Le texte soumis au vote vendredi a été rejeté avec les voix du parti nationaliste-conservateur Droit et Justice (PiS), de l'extrême droite de Konfederacja, qui sont deux formations majeures d'opposition, mais aussi celles de certains députés du parti paysan PSL (démocrate-chrétien), membre de la coalition au pouvoir.
Les trois autres textes, toujours débattus en commissions parlementaires, proposent directement, mais chacun suivant des modalités différentes, l'accès à l'avortement.
Cette semaine, le président Andrzej Duda, proche allié du PiS, a prévenu qu'il opposerait son veto à ces textes.