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Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, souhaite lever les restrictions imposées à l'Ukraine sur l'utilisation d'armes occidentales, notamment pour frapper des cibles militaires en territoire russe.
"Il serait difficile pour l'Ukraine de se défendre dans l'oblast de Kharkiv si les Ukrainiens ne pouvaient pas attaquer des positions d'artillerie ou des aérodromes de l'autre côté de la frontière", a indiqué mardi le secrétaire général de l'Alliance en marge d'une réunion des ministres de la Défense de l'UE à Bruxelles. Les combats, dans cette région, se déroulent principalement à la frontière entre la Russie et l'Ukraine.
Cette déclaration intervient alors que plusieurs pays membres de l'Otan, dont l'Allemagne et la Norvège, imposent des restrictions à l'utilisation de leurs armes par l'Ukraine, craignant une escalade du conflit.
Cependant, le chef de l'Otan et les ministres de la Défense des pays de l'Est de l'Alliance ont affirmé ne pas percevoir de risque significatif d'escalade. M. Stoltenberg a rappelé que certains membres de l'Otan livraient déjà des armes sans restrictions et que, une fois livrées, ces armes devenaient de fait ukrainiennes. De plus, le droit de l'Ukraine à l'autodéfense justifie l'usage d'armes contre des cibles militaires, a-t-il ajouté.
Le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, a abondé dans son sens, précisant que les craintes d'escalade exprimées lors de la livraison de chars, d'avions de combat et de missiles de croisière par la France et le Royaume-Uni ne s'étaient pas matérialisées. "La Russie utilise systématiquement la rhétorique de l'escalade lorsque nous envoyons quelque chose de nouveau", a-t-il expliqué.