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L'ex-Premier ministre portugais Antonio Costa n'a pas fermé la porte à un poste dans l'Union européenne (UE) même s'il a estimé que cela serait "difficile" tant qu'il ferait l'objet d'une enquête de justice, dans un entretien vendredi avec une chaîne de télévision portugaise (TVI).
"Cela dépendra des circonstances" mais, "avec une enquête en cours, c'est très difficile", a déclaré ce responsable socialiste à TVI.
M. Costa, à qui l'on prête l'ambition de succéder à Charles Michel au poste de président du Conseil européen, est actuellement impliqué dans une enquête pour trafic d'influence, ce qui a provoqué sa démission.
Dans un communiqué évoquant des soupçons de corruption, le Parquet général de la République avait précisé le 7 novembre dernier que le nom de celui qui était alors Premier ministre avait été cité par certains des suspects.
M. Costa avait annoncé sa démission le jour-même, précisant qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat.
Entre-temps, l'opposition de droite modérée a remporté les élections législatives anticipées du 10 mars.
Les soupçons dans cette affaire liée à un projet de méga-centre de données à bâtir près du port de Sines (sud-ouest) semblent toutefois se dissiper.
La Cour d'appel de Lisbonne avait conclu dans un communiqué le 18 avril dernier que "les éléments apportés" dans cette enquête ne constituaient "en soi aucun fait de nature criminelle".
Au cours de cette interview, M. Costa a en revanche totalement exclu de se présenter à la présidence de la République.
"Cela fait longtemps que je le dis. Je ne serai jamais candidat", a-t-il confié.
Le Premier ministre, qui a repris les études dans une université de Lisbonne pour suivre une formation juridique dans le domaine de la médiation, va également écrire des articles d'opinion dans un quotidien populaire et devenir commentateur pour une chaîne d'information.