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L'armée ukrainienne a affirmé jeudi toujours "tenir" sa tête de pont de Krynky sur la rive occupée du Dniepr, dans le sud de l'Ukraine, sur fond de rumeurs de retraite de cette zone face aux attaques russes répétées.
L'établissement de cette tête de pont à l'automne 2023 était l'un des rares succès de l'armée ukrainienne lors de sa contre-offensive estivale cette année-là, mais elle n'a jamais permis aux forces de Kiev d'avancer vers le sud, son objectif initial.
Les forces russes n'ont pour autant pas réussi à déloger les forces ukrainiennes de la zone, selon Kiev, alors que Moscou a assuré que ses hommes l'avaient reprise début 2024 .
"Les défenseurs ukrainiens continuent de tenir leurs positions et leurs têtes de pont, au pluriel, sur la rive gauche du fleuve Dniepr", a assuré jeudi à la télévision un porte-parole de l'armée ukrainienne, Dmytro Lykhovy.
S'il a reconnu que le village de Krynky (à peine 1.000 habitants avant l'invasion russe) était "complètement détruit" et qu'il y était "pratiquement impossible de se défendre", il a assuré que "la situation n'est pas aussi critique que certains médias et blogueurs l'interprètent".
Des médias ukrainiens, citant des sources au fait des combats, et la chaîne Telegram spécialisée DeepState, constituée de chercheurs en sources ouvertes, avaient affirmé cette semaine que l'armée ukrainienne s'était retirée de Krynky face à l'ampleur des destructions dans la zone et aux attaques russes quotidiennes.
"Les forces de défense ukrainiennes continuent de mener des missions de combat sur la rive gauche du Dniepr, y compris dans la zone de Krynky", à moins de 50 km de la grande ville de Kherson, sous contrôle de Kiev sur l'autre rive du Dniepr, a dit M. Lykhovy à la télévision.
L'opération dans le secteur "se poursuit", a-t-il dit.