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Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a appelé dans un communiqué à "une retenue maximale afin d'éviter un accident nucléaire", alors que les combats ont fait rage vendredi, pour la quatrième journée consécutive, dans la région russe de Koursk. Les forces ukrainiennes ont lancé une offensive d'ampleur, poussant Moscou à y envoyer chars et canons en renfort.
La mission russe dit avoir informé l'AIEA que "des fragments et des restes, vraisemblablement des morceaux de roquettes interceptées", ont été retrouvés jeudi sur le site d'une centrale nucléaire proche de la ville de Koursk. Selon son service de presse, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti, la centrale "fonctionne normalement" avec des niveaux de radiation habituels.
D'après des analystes, des détachements ukrainiens se sont enfoncés sur plusieurs dizaines de kilomètres dans la région de Koursk, frontalière du nord de l'Ukraine.
Les affrontements s'y sont poursuivis vendredi, a souligné dans un communiqué le ministère russe de la Défense, assurant de nouveau que les attaques ukrainiennes sont "mises en échec".
Cité par les agences de presse russes, il a affirmé envoyer davantage de matériel, notamment des lance-roquettes multiples, des pièces d'artillerie et des chars, pour contrer l'incursion ukrainienne.
Le ministère de la Défense a confirmé que les soldats de Kiev avaient atteint Soudja, une cité russe de 5.500 habitants à une dizaine de kilomètres de la frontière et où se trouve un noeud de transit pour le gaz fournissant toujours l'Europe -Hongrie, Slovaquie- via l'Ukraine.
Le tableau de cette incursion dressé par des experts militaires montre une progression rapide des formations ukrainiennes, alors que, dans d'autres parties du front, le conflit s'est transformé en guerre d'usure depuis fin 2022.