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La région russe de Belgorod va restreindre à partir du 23 juillet l'accès à 14 localités proches de la frontière avec l'Ukraine en raison des bombardements réguliers de l'armée de Kiev, a annoncé mardi son gouverneur, Viatcheslav Gladkov.
Si les forces russes ont conquis quelques localités ukrainiennes dans cette zone, elles n'ont jamais réussi à créer la zone tampon voulue par le président russe, ni à percer les défenses ukrainiennes.
Preuve des résultats limités de l'offensive sur la région de Kharkiv, Kiev continue de son côté d'attaquer quasi quotidiennement, à l'aide de drones et d'artillerie, la région de Belgorod. Elle assure n'y viser que des sites militaires, mais des victimes civiles y sont régulièrement recensées.
"Nous avons déjà perdu de nombreux civils, nous avons beaucoup de blessés, et notre tâche est bien sûr de prendre des mesures de sécurité maximales", a reconnu mardi M. Gladkov, semblant acter que l'établissement d'une zone tampon avait échoué.
"Des points de contrôle seront installés à l'entrée de (ces) localités et des représentants des forces de l'ordre y seront postés", a-t-il détaillé dans son communiqué publié à l'issue d'une réunion locale. Le responsable a également précisé que les transports publics, "y compris les taxis, seront interdits" dans ces zones.
Seuls "les hommes adultes" pourront entrer dans ces secteurs contrôlés par les forces de l'ordre et uniquement "selon des règles strictes", comme le port obligatoire d'un gilet pare-balles et d'un casque, ou bien en étant accompagné par des militaires dans un véhicule blindé.
Les femmes et les enfants ont donc interdiction de pénétrer dans la zone.
Le Kremlin a longtemps affirmé que son offensive n'allait pas affecter le territoire russe, mais les attaques ukrainiennes s'y sont multipliées depuis un an.