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La cheffe de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado a assuré ses partisans lundi qu'elle restait au pays pour "accompagner la lutte", après le départ surprise en exil vers l'Espagne du candidat Edmundo Gonzalez Urrutia.
"J'ai décidé de rester au Venezuela et d'accompagner la lutte d'ici, pendant qu'il (M. Gonzalez Urrutia) la mène de l'extérieur", a déclaré, lors d'une visioconférence, Mme Machado qui vit dans la clandestinité depuis l'annonce des résultats contestés de la présidentielle du 28 juillet.
Elle a dit ne pas savoir si le départ de M. Gonzalez Urrutia "peut augmenter le risque" pour elle.
"Nous savons tous qu'Edmundo Gonzalez Urrutia est le président élu du Venezuela. Et il le restera, qu'il soit au Venezuela ou ailleurs dans le monde", a-t-elle affirmé.
L'opposition affirme, procès-verbaux à l'appui, que l'ancien ambassadeur de 75 ans a remporté la présidentielle face à Maduro avec plus de 60% des voix. Les États-Unis, l'Union européenne et plusieurs pays d'Amérique latine ne reconnaissent pas la réélection de M. Maduro avec 52% voix proclamée par l'autorité électorale.
Le fait qu'il ne soit plus au Venezuela "ne change absolument rien : la légitimité est maintenue, la stratégie est la même", a ajouté Mme Machado, alors que beaucoup de Vénézuéliens se sont dits désemparés sur les réseaux sociaux après l'arrivée en Espagne dimanche de M. Gonzalez Urrutia.
Dans une lettre publiée sur les réseaux, M. Gonzalez Urrutia a assuré être parti pour "que les choses changent et pour construire une nouvelle étape pour le Venezuela. Cette décision est un geste qui tend la main à tous (...) Seule la politique du dialogue pourra nous permettre de nous retrouver comme compatriotes".