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Le parti d'extrême droite Fratelli d'Italia (FDI) de la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni a rejeté mercredi les accusations de fascisme de son aile jeunesse, après la publication d'une enquête journalistique qui a provoqué les condamnations de l'opposition.
Dans une enquête publiée la semaine dernière par le site d'information en ligne Fanpage, des vidéos tournées en caméra cachée à Rome par une journaliste infiltrée montrent des membres de la Jeunesse nationale (Gioventù nazionale), le mouvement jeune de FDI, faire des saluts fascistes, lancer le slogan nazi "Sieg Heil" et crier "Duce" en soutien au dictateur italien Benito Mussolini.
"L'enquête journalistique a été construite sur la base d'images fragmentées et décontextualisées, prises dans un cadre privé", a déclaré Luca Ciriani, ministre pour les relations avec le Parlement et membre de FDI, un parti post-fasciste.
Sur une vidéo tournée lors d'une réunion, un dirigeant de Jeunesse nationale semble expliquer comment le mouvement pourrait empocher frauduleusement des fonds publics.
Jeunesse nationale "n'a jamais mené d'attaques contre des collectifs de gauche ni affiché publiquement de bannières avec des slogans extrémistes ou des références au fascisme et au nazisme", a assuré M. Ciriani devant le Parlement.
Interrogé par le Parti démocrate, principale parti d'opposition, pour savoir si le gouvernement "interviendrait pour empêcher la propagande fasciste", M. Ciriani a botté en touche, déclarant que ces épisodes "ne constituaient pas nécessairement une question juridique".
La loi italienne interdit de faire l'apologie du fascisme ou de le justifier, mais est rarement appliquée.
Adolescente, Mme Meloni militait au sein de l'aile jeunesse du Mouvement social italien (MSI), formé par des partisans de Mussolini après la Seconde Guerre mondiale.
Dirigeante la plus à droite en Italie depuis la Seconde Guerre mondiale, elle s'est efforcée de prendre ses distances avec l'héritage de son parti, sans pour autant y renoncer totalement.