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La Cour suprême grecque a ordonné mercredi une enquête après le meurtre d'un ingénieur à Athènes. Cet homicide pourrait être lié à "des activités criminelles" concernant des constructions illégales dans des îles prisées comme Mykonos, destination jet-set en vogue.
Le 2 juillet, un ingénieur topographe de 54 ans a été abattu de 20 balles dans sa voiture par un homme circulant à moto à Néo Psychiko, une banlieue d'Athènes. La police a ensuite arrêté un homme de 44 ans, soupçonné d'avoir été recruté pour exécuter la victime. Celle-ci travaillait avec des hommes d'affaires sur l'île des Cyclades de Mykonos, l'une des plus touristiques de Grèce, selon les premières informations de l'enquête.
Le meurtre de l'ingénieur "a souligné l'urgence de s'attaquer à la grande criminalité qualifiée par la presse de 'mafia de Mykonos'", écrit la procureure de la cour suprême Georgia Adilini dans une lettre adressée au parquet d'Athènes pour ouvrir une enquête.
L'enquête judiciaire vise à éclaircir d'éventuels "délits" et des réseaux de "crime organisé" liés au BTP (construction et achat ou vente de biens immobiliers) ou "infractions à la législation en matière d'urbanisme et de protection de l'environnement", indique la procureure dans sa lettre publiée dans des médias grecs.
Selon Georgia Adilini, ces actes criminels ne concernent pas seulement Mykonos mais aussi d'autres îles des Cyclades, ainsi qu'Athènes et Thessalonique (nord).
L'essor touristique en Grèce ces dernières années a suscité une effervescence de constructions en particulier dans l'archipel des Cyclades, mais aussi de graves violations des lois environnementales et des règles d'urbanisme.
En 2020, le ministère de l'Environnement avait suspendu pour un an l'octroi des licences de construction pour de nouveaux logements touristiques dans certaines zones en dehors du plan urbain à Mykonos et Santorin, autre île très prisée et touristique des Cyclades.