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Espagne: le Barça et sa jeunesse au défi du Real Madrid de Bellingham

Avec des stars qui sortent à peine de l'infirmerie, le FC Barcelone va miser sur ses jeunes joueurs du centre du formation pour défier samedi (16H15) son grand rival le Real Madrid, toujours porté par son prodige anglais Jude Bellingham, qui marche sur l'eau depuis le début de saison.

Privé de nombreux cadres depuis plusieurs semaines, le Barça (3e, 24 points), seule équipe toujours invaincue en Liga, espère les retours de son buteur vedette Robert Lewandowski, son maître à jouer Frenkie de Jong et du Brésilien Raphinha, pour doubler Madrid (1er, 25 points). Jules Koundé, Pedri et Sergi Roberto devraient eux manquer à l'appel.

Cette hécatombe de blessures a poussé Xavi Hernandez à faire confiance aux joyaux formés à la Masia, son prestigieux centre de formation, qui se sont montrés décisifs tour à tour.

Le week-end dernier, c'est Marc Guiu, un attaquant de 17 ans, qui a permis à Barcelone de se hisser à la troisième place, à un point du Real Madrid (1er, 25 points), grâce à un but inscrit 33 secondes après sa première entrée en jeu chez les professionnels.

Guiu est le treizième joueur du centre de formation a être lancé dans le grand bain par Xavi, qui n'a pas hésité à titulariser l'ailier de 16 ans Lamine Yamal et le milieu de terrain de 20 ans Fermin Lopez pour compenser ces absences.

Yamal a battu tous les records de précocité, devenant le plus jeune joueur à être titularisé et à marquer avec Barcelone et en sélection, tandis que Fermin Lopez, déjà buteur face à Majorque (2-2), a donné un récital contre le Shakhtar Donetsk mardi (2-1) pour sa première titularisation en Ligue des champions.

- Bellingham-dépendance -

Tous deux devraient être alignés d'entrée face à l'armada madrilène, aux côtés des autres produits de la Masia, installés pour leur part depuis la saison passée mais tout aussi précoces, Gavi (19 ans) et Alejandro Balde (20 ans).

"C'est le moment de parier sur la jeunesse", disait Xavi après la victoire contre Bilbao, l'ex-capitaine du club catalan affirmant vouloir rendre "la confiance que l'on m'a donnée quand j'avais 17-18 ans".

"La différence entre ma génération et la leur, c'est qu'ils ont envie de jouer, ils n'ont pas peur. Je crois qu'ils sont prêts. Ils ont du caractère et le courage qu'il faut", a-t-il ajouté.

Madrid n'a pas non plus été épargné par les blessures, et sera toujours privé de son gardien belge Thibaut Courtois et son défenseur brésilien Eder Militao, victimes d'une rupture du ligament croisé du genou droit à quelques jours d'intervalle.

Malgré une alerte lors du succès à Braga (2-1) en C1 mardi, le prodige anglais Jude Bellingham, meilleur buteur du championnat (8 buts) et étincelant depuis son arrivée cet été pour 103 millions d'euros en provenance de Dortmund, a assuré qu'il serait bien présent, prêt à briller pour son premier classique.

- Le "madridisme sociologique" -

Auteur de onze buts et trois passes décisives en douze rencontres, le milieu de terrain de 20 ans parvient, au moins au niveau statistique, à pallier le départ surprise de Karim Benzema en Arabie saoudite cet été.

"Il n'a que 20 ans mais il en paraît 30, à cause de son caractère et de son attitude", a déclaré son entraîneur, Carlo Ancelotti. "Il a beaucoup de qualités, de force physique et d'aptitudes techniques. Il me surprend comme il surprend tout le monde".

Comme toujours, la préparation du Clasico a connu son lot de polémiques.

Les Madrilènes ont lancé une campagne contre les arbitres espagnols par le biais de plusieurs vidéos produites par Real Madrid TV.

Parallèlement, le président du FC Barcelone, Joan Laporta, a affirmé qu'il existait un "madridisme sociologique" en Espagne, sous-entendant que le Real était favorisé par l'État.

Son inculpation pour corruption dans l'"affaire Negreira", une enquête sur les paiements effectués par le FC Barcelone à un ancien chef de l'arbitrage, en serait, selon lui, un exemple.

Selon la presse espagnole, le président madrilène Florentino Perez a décidé de ne pas assister au Clasico en signe de protestation après un tweet d'un porte-parole barcelonais qui estimait que le Brésilien Vinicius, victime d'actes racistes dans les stades, avait besoin d'une "gifle" et se comportait comme un "clown" sur le terrain.

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