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Le constructeur automobile allemand Volkswagen a accepté de verser 23 millions d'euros à 10.000 clients en Autriche dont les véhicules diesel ont perdu de la valeur à la suite d'un scandale lié au "Dieselgate", ont annoncé mercredi les plaignants.
Après des révélations en 2015, l'association nationale de protection des consommateurs VKI a déposé un recours collectif, estimant "que les automobilistes concernés avaient payé leur véhicule trop cher" au vu des problèmes découverts.
"Le litige a désormais pu être réglé à l'amiable", a-t-elle indiqué mercredi dans un communiqué.
Volkswagen avait admis en 2015 avoir truqué 11 millions de voitures pour qu'elles affichent des niveaux d'émission d'oxydes d'azote inférieurs à la réalité, déclenchant l'un des plus gros scandales industriels de l'après-guerre en Allemagne.
Estimant que leurs véhicules, polluant bien plus qu'autorisé, ont perdu environ 20% de leur valeur à la revente, les automobilistes autrichiens participent en 2018 à la "plus grande vague de plaintes jamais déposée" dans le pays alpin via la VKI, auprès de 16 tribunaux régionaux.
Ils réclament 60 millions d'euros, soit en moyenne 6.600 euros par consommateur lésé et les tribunaux européens puis autrichiens jugent leurs plaintes recevables, ouvrant la voie à des négociations avec le constructeur.
Même si le montant qui sera effectivement versé est bien inférieur à cette somme, soit environ 2.300 euros par propriétaire, les "actions collectives sont réglées", s'est félicité auprès de l'AFP Klara Hinger, juriste à la VKI, et ce volet du feuilleton juridique hors norme est clos.
De son côté, Volkswagen a "salué" l'accord.
Depuis 2015, le constructeur a dû débourser environ 30 milliards d'euros en remboursements, dédommagements et frais judiciaires, principalement aux Etats-Unis où le groupe a plaidé coupable de fraude et d'obstruction à la justice.