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"Je ne voyais pas la dimension physique du fauteuil": la joueuse de tennis Pauline Déroulède revient sur l'événement qui a changé sa vie

La joueuse de tennis paralympique Pauline Déroulède était l'invitée de RTL Info à 13h.

Nous sommes en octobre 2018, et la vie de Pauline Déroulède va changer à jamais. Ce jour-là, elle et deux autres personnes se font faucher sur un trottoir par une voiture. À partir de cet instant, elle bascule dans un monde "qu'elle n'imaginait pas".

Amputée d'une jambe à l'hôpital, où on lui fabrique une prothèse afin qu'elle puisse remarcher, Pauline va ensuite se lancer un incroyable défi : celui de devenir joueuse de tennis professionnelle. Elle raconte son adaptation à cette nouvelle façon de jouer.

"Alors ça a été difficile au début, lorsque j'ai compris que, pour le tennis, il fallait que je joue désormais en fauteuil, moi qui jouais debout avant. J'avais donc un petit blocage psychologique qu'il a fallu casser, car je ne voyais pas la dimension physique du fauteuil (...)", raconte-t-elle.

Dans son ouvrage intitulé (IM)possible, dans lequel elle revient sur son histoire, elle explique notamment le message qu'elle souhaite transmettre aux autres.

"Transformer l'impossible en possible. C'est ce que j'essaie de faire depuis cet accident que j'ai vécu : transformer ce drame terrible en quelque chose d'autre. J'ai dû faire des choses qui étaient sur le papier impossibles, et je les ai rendues possibles ; en tout cas, c'est ce que je m'efforce de faire partout où je passe maintenant. J'ai dû réapprendre à marcher avec une prothèse, et c'est vrai que j'ai dû tout refaire, presque comme une enfant finalement. L'idée, c'est de faire passer le message que rien n'est impossible, en tout cas que l'impossible peut devenir possible", explique-t-elle.

Depuis cet accident, elle a également décidé de mener un combat pour la sécurité routière. "Il y a le combat sur le terrain de tennis et puis il y a le combat en dehors, plus sociétal et politique, puisque quand j'ai connu les circonstances de mon accident, je me suis dit que ce drame aurait pu être évité si une seule personne avait arrêté de conduire. Le monsieur qui m'a fauché était inapte à la conduite ; il était responsable, mais il n'était plus capable de conduire. Je me bats pour qu'en France, et ailleurs bien sûr, on puisse mettre en place des visites médicales pour tous les conducteurs, avec une fréquence plus régulière à partir d'un certain âge (...)."

 

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