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Chèques repas et taux d'absentéisme : des travailleuses dénoncent les pratiques d'XLG Home

Des travailleuses dénoncent les pratiques de l'entreprise libramontoise XLG Home dans le secteur des titres-services, qui prévoit d'adapter le montant des chèques-repas en fonction de l'absentéisme des aides ménagères.

L'entreprise de titres-services XLG Home prévoit d'adapter le montant des chèques repas à la fin de chaque trimestre en fonction du taux d'absentéisme des travailleuses, déplorent les syndicats FGTB et CSC, qui y voient une forme de discrimination. Jeudi, des travailleuses actives dans le secteur des titres-services ont témoigné leur ressenti. Pour elles, cette mesure revient à faire passer la rentabilité avant leur bien-être. "Les aides ménagères ont maintenant peur d'aller chez le médecin", observe Nancy Bernard, employée dans le secteur depuis une douzaine d'années. "On souffre énormément de troubles musculo-squelettiques. Canal carpien, tendinite, problèmes de dos ou de genoux sont des facteurs qui reviennent régulièrement. J'ai moi-même été opérée d'une grosse tendinite au niveau de l'épaule."

Une étude réalisée par l'ULB à la demande de l'Inami révèle que les aides ménagères ont 35% de risques en plus de se retrouver en incapacité de longue durée pendant leurs cinq premières années de travail, assure-t-on au niveau syndical.

"Il y a beaucoup de mouvements répétitifs, les conditions de travail varient d'un client à l'autre, le matériel n'est pas toujours approprié", détaille Sylviane Arnould, déléguée à la CSC Alimentation et Service. "Les aides ménagères sont amenées à utiliser n'importe quel produit, puisque c'est le client qui doit mettre le matériel à disposition. À cela s'ajoute l'aspect psycho-social dans la mesure où elles travaillent seules. Tous ces éléments font qu'on ne rencontre pas les mêmes conditions de bien-être et de sécurité dans les titres services que dans une entreprise normale."

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