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Le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, s'est dit jeudi contre tout boycott des réunions informelles organisées dans le cadre de la présidence hongroise du Conseil de l'UE. Une prise de position qui s'éloigne de la stratégie adoptée par la Commission européenne en début de semaine. L'institution a dit envisager d'empêcher les ministres européens de se rendre en Hongrie le mois prochain en réponse à la visite rendue par Viktor Orban à Vladimir Poutine début juillet.
Ce n'est pas raisonnable, a commenté Charles Michel en marge d'un sommet des dirigeants européens à Woodstock, en Angleterre. Ses propos sont rapportés par l'agence néerlandaise ANP. Selon le Belge, la discorde entre les institutions européennes et la présidence hongroise ne peut que profiter aux forces qui veulent affaiblir l'Europe. Ignorer la Hongrie reviendrait à alimenter le discours selon lequel l'Union européenne ne fonctionne pas bien.
"Il est important de ne pas répondre à une provocation par une provocation", a déclaré M. Michel à propos d'un éventuel boycott en réponse aux récents voyages du dirigeant hongrois à Moscou ainsi qu'à Pékin.
Selon Charles Michel, les sommets informels, tels que ceux prévus durant les six prochains mois en Hongrie et ailleurs, sont en réalité très importants pour la prise de décision et la cohésion européennes. Les Européens se "puniraient eux-mêmes" en se privant de moments d'échanges.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen - qui vient d'être réélue à la tête de l'institution - a décidé d'envoyer des fonctionnaires à la place de commissaires aux différentes rencontres prévues dans le cadre de la présidence hongroise.