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La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi, digérant une inflation américaine toujours en phase de ralentissement en septembre, mais qui est ressortie au-dessus des attentes.
Vers 14h20 GMT, le Dow Jones perdait 0,12%, l'indice Nasdaq 0,18% et l'indice élargi S&P 500 cédait 0,15%.
L'inflation est revenue à 2,4% sur un an contre 2,5% en août, selon l'indice CPI publié jeudi par le département du Commerce, soit son plus bas niveau depuis plus de trois ans.
Sur un mois, les prix ont augmenté de 0,2%, restant sur le même rythme que les deux mois précédents.
Les chiffres ressortent moins bons qu'espérés: sur un an, les analystes tablaient sur une hausse de 2,3% des prix à la consommation, selon le consensus publié par MarketWatch.
L'inflation de base, c'est-à-dire hors prix de l'alimentation et de l'énergie, a de son côté atteint 0,3% sur un mois, soit autant qu'en août, et 3,3% sur un an, contre 3,2% un mois plus tôt.
"Le marché est un peu en baisse à cause de deux choses. Premièrement, (l’indice CPI) modifie les perspectives concernant les futures baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed)", a commenté Adam Sarhan de 50 Park Investments.
"Deuxièmement, cela augmente également le risque, ou la probabilité, que l'inflation augmente à nouveau", a-t-il poursuivi.
La Réserve fédérale américaine a abaissé en septembre ses taux directeurs d'un demi-point de pourcentage, et les marchés s'attendent à une baisse d'un quart de point lors de la prochaine réunion, prévue les 6 et 7 novembre, puis une autre de même ampleur lors de la dernière réunion de l'année, mi-décembre, selon l'outil de veille de CME, FedWatch.
La place américaine attend désormais l'indice PPI des prix à la production qui sera publié vendredi.
Les nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis, également publiées jeudi, sont en légère augmentation: 258.000 contre 225.000 la semaine dernière, probablement gonflées par "l’impact de l'ouragan Hélène", qui a traversé le sud des Etats-Unis fin septembre, selon Bill Adams de Comerica Bank.
"Les demandes d'indemnisation augmenteront encore dans les semaines à venir en raison de la dévastation causée par l'ouragan Milton", a-t-il avancé.
Cet ouragan, de catégorie 3 sur 5, a touché terre en Floride mercredi soir, causant d'importants dégâts. Jeudi matin, plus de 3 millions de foyers étaient privé d'électricité.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans stagnait autour du même taux que la veille en clôture, à savoir 4,07%. A deux ans, il s'établissait à 3,97%, après 4,02%.
A la cote, la compagne aérienne Delta Air Lines perdait du terrain (-1,00%) après la publication jeudi d'un bénéfice par action proforma légèrement inférieur aux attentes des analystes, affecté par les conséquences de la panne informatique mondiale d'un logiciel du groupe Crowdstrike et par l'ouragan Hélène.
Les résultats d'institutions financières, dont JPMorgan Chase ou Wells Fargo, sont attendus vendredi.
Le géant pharmaceutique britannique GSK s'envolait (+4,42%) après avoir annoncé mercredi des accords à près de 2,3 milliards de dollars pour mettre fin à une majorité d'affaires en cours devant la justice du pays dans lesquelles son médicament Zantac est accusé d'avoir provoqué des cancers.
Après un plongeon en début de semaine causé par l'absence de nouvelles mesures de relance en Chine, les géants du commerce électronique cotés à New York continuait dans le rouge, dont PDD (-1,17%%). Alibaba parvenait toutefois à garder la tête hors de l'eau (+0.73%).
L'énergie se portait bien, à l'image ExxonMobil (+0,77%), Chevron (0,82%), ConocoPhillips (0,91%) ou encore EOG Resources (+0,32%).
Les capitalisations géantes du Nasdaq évoluaient pour leur part en ordre dispersé. Apple (-0,71%), Microsoft (-0,52%) et Broadcom (-0,90%) étaient en perte de vitesse. Adobe (+0,75%) et Nvidia (+1,00%) montaient.