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La Bourse de New York a clôturé en baisse jeudi, tourmentée par les tensions au Moyen-Orient et dans l'attente de la publication vendredi d'un rapport sur l'emploi qui pourrait influencer la politique monétaire de la banque centrale américaine.
Le Dow Jones a abandonné 0,44%, l'indice Nasdaq 0,04% et l'indice élargi S&P 500 0,17%.
"On craint une escalade, on a donc un marché (..) qui est un peu réticent à l'idée d'étendre ses activités tant qu'il n'y aura pas plus de clarté sur la situation", a expliqué à l'AFP Patrick O'Hare de Briefing.com.
Le président américain, Joe Biden a évoqué jeudi des "discussions" en cours sur d'éventuelles frappes israéliennes contre les infrastructures pétrolières iraniennes, après l'attaque de missiles lancée mardi par l'Iran contre le territoire israélien.
L'indice de volatilité, surnommé "indice de la peur", qui mesure la nervosité des opérateurs, était en hausse de 8%, et a atteint, plus tôt, son plus haut niveau depuis le 11 septembre.
La place américaine a également gardé un oeil sur une série d'indicateurs publiés jeudi, dont l'indice ISM d'activité dans les services qui a grimpé à 54,9% en septembre, contre 51,5% en août. Il est à son plus haut depuis février 2023.
Les nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis, qui ont été publiées jeudi, sont en légère augmentation: 225.000 contre 219.000 la semaine dernière, probablement gonflées par les mesures de chômage technique chez Boeing, selon Samuel Tombs, analyste chez Pantheon MacroEconomics.
L'attention de Wall Street se porte désormais sur la publication vendredi du rapport gouvernemental sur les créations d'emplois en septembre aux Etats-Unis, secteurs privé et public confondus.
"Ce rapport devrait contribuer, dans une large mesure, à façonner les attentes du marché concernant le rythme et l'ampleur de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed)", a avancé M O'Hare.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,84% contre 3,78% la veille en clôture.
Parallèlement à l'augmentation du prix du pétrole, le secteur de l'énergie a profité de la situation géopolitique tendue, avec ExxonMobil (+0,87%), Chevron (+0,20%), ConocoPhillips (+1,87%) ou encore EOG Resources (+1,92%) tous dans le vert.
Le secteur technologique a aussi su tirer son épingle du jeu porté notamment par le géant des semi-conducteurs Nvidia (+3,37%) suite aux commentaires de son PDG Jensen Huang concernant l'intérêt suscité pour les nouvelles puces électroniques "Blackwell", développée par la société spécialisée dans l’IA.
Après une matinée très positive, la start-up EVgo, qui gère un réseau de recharge rapide pour véhicules électriques, a poursuivi son envol pour clôturer à +60,81%.
L'entreprise s'est vu attribuer un prêt sous condition du gouvernement américain de 1,05 milliard de dollars pour étendre son service sur le territoire.