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Un géant belge de la construction soupçonné au Tchad

Corruption, abus de biens sociaux... les justices belge et française sont saisies d'un dossier explosif concernant CFE, une filiale du géant belge Ackermans & van Haaren, écrit Le Soir dans son édition de mardi.

La présidence tchadienne n'a jamais réglé l'intégralité de la facture d'un hôtel inauguré en 2016 -60 millions d'euros doivent encore être versés- à la société belge CFE, filiale du géant du dragage et du BTP Ackermans & van Haaren (AvH). Groupe coté au Bel 20.

Ce désastre financier cache des manœuvres encore plus embarrassantes. Un ancien consultant français pour CFE, Michel Marstal, a décidé de tout déballer à la justice. Avec ses avocats, Fabrice Delinde et Anissa Ben Amor, il a adressé des signalements au parquet fédéral belge et au parquet national financier français (PNF), au sujet de faits qu'il qualifie de "corruption", "abus de biens sociaux", "tentatives d'escroqueries" et "faux et usage de faux".

Ces allégations s'appuient sur une centaine de documents confidentiels, obtenus par Le Soir, De Standaard et Mediapart (trois partenaires du réseau EIC). On y trouve la trace de millions d'euros retirés en liquide sur le compte de CFE Tchad à la Société générale. Une partie a servi à payer un commissaire de police adepte du chantage, qui affirme avoir corrompu des officiels tchadiens pour le compte du groupe belge dans une série de courriels au picrate.

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