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Aucun accord n'est intervenu entre la direction du groupe bpost et les syndicats à la suite d'une nouvelle réunion organisée mercredi, ont indiqué plusieurs sources syndicales et la porte-parole du groupe Laura Cerrada Crespo. Les facteurs et travailleurs des centres de tri de Bruxelles et de Wallonie sont en grève depuis lundi et protestent notamment contre la fin imminente (le 30 juin) de la concession d'État pour la distribution des journaux.
La solution avancée par bpost est un transfert phasé des volumes de journaux vers sa filiale AMP, déjà chargée d'approvisionner 4.000 points presse à travers le pays. "Cette piste a été développée pour éviter un plan social au sein de bpost, en permettant un transfert progressif des volumes vers un modèle organisationnel avec des coûts inférieurs", souligne la porte-parole de l'entreprise dans une réaction publiée à l'issue de la réunion avec les syndicats. "Cette solution permet d'éviter tout choc social et rencontre les besoins exprimés des éditeurs de journaux."
La direction a pourtant dû acter le rejet ferme de cette solution par les syndicats.
"Nous rejetons toujours cette solution et il n'y a pas d'accord formel pour une reprise du travail", explique Stéphane Daussaint, responsable général CSC-Transcom Postes. "Nous avons enregistré quelques avancées mais il faut d'abord que nous retournions vers la base pour voir comment elle se positionne."
D'ici à la nouvelle réunion prévue demain/jeudi, le délégué syndical estime peu probable que le mouvement cesse et que les centres de tri de Liège, Charleroi et Bruxelles reprennent le travail.
Un avis partagé par Thierry Tasset, secrétaire général de la CGSP Poste, qui insiste sur la détermination des travailleurs à poursuivre le mouvement.