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En 2023, 29% des heures de travail dans l'horeca ont été prestées sous "statut spécifique", tels que jobs étudiants, flexi-jobs, extras... Le secteur y recourt deux fois plus qu'en 2017, rapporte L'Echo mardi citant une étude de l'économiste Philippe Defeyt (Institut pour un développement durable).
L'étude s'est penché sur l'évolution de l'emploi à "statut spécifique" - tels que flexi-jobs, étudiants, travailleurs occasionnels (dits "extras"), et le système d'heures supplémentaires - dans l'horeca.
Ces quatre catégories d'emploi ont représenté 58 millions d'heures de travail effectives dans le secteur en 2023. Cela équivaut à 29% du total. Par rapport à 2017, la hausse est de plus de dix points de pourcentage.
Ce sont les jobs étudiants qui pèsent le plus lourd: plus de 30 millions d'heures prestées en 2023, soit un doublement par rapport à 2017. Ce sont les flexi-jobs qui ont augmenté proportionnellement: de 5 millions d'heures en 2017, ils représentaient 20 millions d'heures en 2023. Quatre fois plus, donc.
"Ces emplois qui n'en sont pas coûtent moins cher, c'est vrai, mais ils ne sécurisent personne, ni le travailleur ni le patron, qui n'a pas les ressources pour former en permanence", dit Luc Marchal, porte-parole d'Horeca Wallonie. Pour le président de la Fédération Horeca Bruxelles, Matthieu Léonard, "les pouvoirs publics doivent aussi agir: on a besoin de mesures structurelles d'urgence!".
Ils citent tous les deux le manque de main-d'œuvre qualifiée et le besoin d'une réforme fiscale abaissant les charges sur le travail.
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