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Quatre employeurs sur dix en Belgique prévoient de recruter du personnel au quatrième trimestre tandis que la même proportion n'anticipe aucun changement, révèle mardi ManpowerGroup dans son baromètre trimestriel de l'emploi. Seuls 15% prévoient de réduire leurs effectifs. Si les intentions de recrutement restent ainsi positives, elles sont cependant plus faibles qu'au quatrième trimestre 2023, note l'entreprise de ressources humaines.
La "prévision nette de l'emploi", soit le différentiel entre la proportion d'employeurs prévoyant d'embaucher et celle prévoyant de réduire les effectifs, atteint +27%. C'est deux points de plus qu'au troisième trimestre mais quatre de moins qu'au quatrième trimestre 2023, relève le baromètre.
La raison de cette baisse ? Les "incertitudes économiques persistantes", selon Sébastien Delfosse, directeur de ManpowerGroup pour la Belgique et le Luxembourg. Les employeurs "sont contraints de s'adapter, en se focalisant sur la consolidation et l'acquisition des talents nécessaires à leur transformation et à leur croissance. Le marché de l'emploi reste sous pression au niveau mondial", souligne-t-il dans un communiqué.
Les perspectives d'emploi sont positives dans les trois régions du pays mais sont plus faibles qu'à la même période l'an dernier. C'est à Bruxelles que les employeurs envisagent le plus de recruter (+32%). Suivent la Flandre (+26%) et la Wallonie (+25%).
Les soins de santé (+62%) et les entreprises comptant plus de 5.000 travailleurs au niveau mondial (+51%) sont les plus promptes à recruter. À l'inverse, les secteurs de l'énergie (-3%) et des télécoms/médias/services de communication (-28%), ainsi que les entreprises comptant moins de 10 travailleurs (-9%), affichent au contraire des prévisions nettes d'emploi négatives.
La Belgique se situe juste au-dessus de la moyenne mondiale (+25%) et se positionne à la cinquième place sur 21 au niveau européen.
ManpowerGroup a sondé en juillet plus de 40.000 employeurs dans le monde, dont 530 en Belgique.