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L'ancien propriétaire du grand magasin Harrods, Mohamed Al-Fayed, décédé en 2023 et accusé par des dizaines de femmes de viols et d'agressions sexuelles, avait instauré "une culture toxique" au sein de l'entreprise, a déclaré jeudi son directeur général dans un communiqué.
Mohamed Al-Fayed "a géré cette entreprise comme son fief personnel. Il est désormais clair qu'il avait instauré une culture toxique du secret, de l'intimidation, de la peur des représailles et de comportements sexuels répréhensibles", indique Michael Ward, qui a travaillé pour l'homme d'affaires égyptien entre 2006 et 2010, date à laquelle le célèbre magasin a changé de propriétaire.
"S'il est vrai que des rumeurs sur son comportement ont circulé dans le domaine public, aucune accusation ou allégation ne m'a jamais été présentée par la police, le parquet ou les canaux internes... Si cela avait été le cas, j'aurais bien sûr agi immédiatement", a-t-il précisé.
Des dizaines de femmes accusent de viols et d'agressions sexuelles Mohamed Al-Fayed, mort en août 2023 à 94 ans. Au moins cinq d'entre elles disent avoir été violées.
Les avocats des victimes ont assuré il y a quelques jours avoir reçu "plus de 150 nouvelles demandes" de renseignements de la part d'accusatrices et de personnes ayant des preuves contre l'ex-propriétaire de Harrods.
La direction actuelle du prestigieux magasin, passé sous pavillon qatari en 2010, a conclu des accords amiables avec une partie des accusatrices qui se sont manifestées depuis 2023.
Ces accords ont été "conçus en consultation avec des experts externes et indépendants", précise M. Ward. "Nous encourageons nos anciennes collègues à nous contacter dans le cadre de cette procédure", a-t-il encore dit.
Une étude "indépendante" menée par un comité du conseil d'administration est "actuellement en cours", a précisé le directeur général. "Je n'influencerai en aucune manière son fonctionnement ou ses recommandations", a-t-il affirmé.