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La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,55% jeudi, au lendemain de sa pire séance depuis début janvier, le marché restant focalisé sur la publication de l'indice d'inflation PCE pour les Etats-Unis attendu vendredi.
L'indice vedette CAC 40 a avancé de 43,48 points, à 7.978,51 points. Jeudi, il a lâché 1,52%, à 7.935,03 points. Il n'avait pas connu de baisse aussi marquée depuis le 3 janvier. Sur la semaine, le CAC 40 affiche un repli de 1,44%.
"C'est une séance un peu technique après la forte baisse de la veille", commente Frédéric Rozier, gérant de portefeuille chez Mirabaud France.
Dans un marché "avec des questionnements de plus en plus importants quant aux baisses des taux" de la banque centrale américaine (Fed), le marché s'est tourné vers la publication du PIB américain, explique le gérant.
La croissance du PIB des Etats-Unis au premier trimestre 2024 a ralenti plus qu'initialement annoncé, à 1,3% au lieu de 1,6%, selon le département du Commerce américain, une révision cependant un peu moins forte qu'attendu, puisque les analystes anticipaient une croissance de 1,2%, selon le consensus de Market Watch.
"Les chiffres de la croissance américaine étaient assez importants pour voir si on était dans une logique de ralentissement de l'économie, ce qui offrirait une justification à la Fed pour baisser ses taux" lors de sa prochaine réunion de politique monétaire le 12 juin, souligne Frédéric Rozier.
Le marché attend la publication vendredi de l'indice PCE, qui est la mesure d'inflation privilégiée par la banque centrale américaine (Fed).
Le PCE sera "le catalyseur du marché" et "seul ce chiffre-là validerait le scénario d'une baisse des taux aux Etats-Unis", estime Frédéric Rozier.
Sur le marché obligataire, le taux sur les bons à dix ans évoluait à 4,55% vers 15H50 GMT, contre 4,61% mercredi en clôture. Le français, à même échéance évoluait à 3,14% contre 3,17%.
Neoen suspendu, Voltalia bondi
Nouveau rachat et OPA en vue dans le secteur des énergies vertes, très secoué par la hausse des taux d'intérêt: le producteur français d'énergies renouvelables Neoen est en passe de se faire racheter par le gestionnaire d'actifs canadien Brookfield, qui le valorise à 6,1 milliards d'euros.
La société française, créée en 2008 et "rentable depuis 2011" selon son PDG Xavier Barbaro, est un "pure player" des énergies renouvelables qui a progressivement bâti une présence dans 16 pays, à commencer par l'Australie, la France et la Finlande, où elle possède le plus grand parc éolien du pays.
Ailleurs dans le secteur, Voltalia a bondi de 18,16% à 10,80 euros.
Pierre et Vacances réduit sa perte
Le groupe Pierre et Vacances-Center Parcs (+7,55% à 1,60 euro) a légèrement réduit sa perte nette au premier semestre de son exercice décalé et revu à la hausse ses prévisions financières pour 2024 ainsi que ses objectifs sur cinq ans.