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La Bourse de Paris évoluait sans direction claire lundi matin, oscillant entre optimisme après un rapport sur l'emploi américain solide, et prudence face à l'escalade militaire au Proche-Orient.
Après avoir ouvert en hausse, le CAC 40 s'inscrivait finalement dans le rouge, reculant de 0,25% (-18,71 points) à 7.522,37 points, vers 8H20 GMT. Vendredi, l'indice avait grimpé de 0,85%, à 7.541,36 points.
Les investisseurs font face à des impulsions contradictoires en ce début de semaine.
Côté pile, ils sont d'abord "rassurés par les chiffres de l'emploi américain de septembre", publiés vendredi, selon John Plassard, spécialiste en investissement pour Mirabeau.
Le taux de chômage a légèrement reculé en septembre aux États-Unis, à 4,1% contre 4,2% le mois précédent, avec des créations d'emplois en forte hausse et largement supérieures aux attentes des marchés, selon les données publiées vendredi par le département du Travail.
Ces données, scrutées pour déterminer si l'économie américaine va plonger en récession, "soutiennent le scénario selon lequel le marché du travail américain (...) pourrait résister un peu mieux que prévu", selon Taylor Nugent, économiste pour la National Australia Bank.
Côté face, "la guerre au Moyen-Orient pèse dans les esprits", alors que "la menace d'une nouvelle escalade maintient une pression à la hausse sur les prix du pétrole", commente Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Un an après l'attaque du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza, le conflit s'étend désormais au Liban, où l'armée israélienne mène des frappes et des incursions contre le Hezbollah.
Les interrogations sur la possible riposte d'Israël après les récentes frappes de Téhéran contre son territoire occupent particulièrement les esprit des investisseurs, qui craignent la flambée des prix du pétrole qui en découlerait et ses effets potentiellement inflationnistes et récessionnistes.
Le cours de l'or noir est déjà monté de plus de 9% la semaine dernière.
Les investisseurs français seront attentifs cette semaine à la présentation par le gouvernement de Michel Barnier de son budget 2025, avec l'ambition de réduire sensiblement le déficit public, attendu à 6,1% du produit intérieur brut (PIB) en 2024.
Dans ce contexte, les rendements obligataires à dix ans français atteignaient 3,01% vers 8H20 GMT, contre 2,98% vendredi en clôture.
Les négociations se poursuivent chez Atos
L'Etat "entend poursuivre ses négociations avec Atos" (-0,68% à 0,67 euros vers 8H20 GMT) concernant le rachat de ses activités jugées stratégiques et sensibles, et "proposera un nouveau schéma d’acquisition prochainement", a indiqué lundi un communiqué du ministère de l’Économie après l'expiration d'une première offre.
Rachat d'actions chez Amundi et Rubis
Le gérant d'actif français Amundi (+1,49% à 25,36 euros) a lancé lundi un programme de rachats d'actions qui devrait "s'élever au maximum à 1 million" de parts, pour "0,5% du capital social", soit "80 millions d'euros", dans les prochains dix-huit mois, a-t-il annoncé dans un communiqué lundi.
L'entreprise de stockage de produits liquides industriels Rubis (+2,01% à 25,34 euros) a elle aussi annoncé lundi des rachats d'actions pour "un nombre maximal de 1.000.000" de parts avec un "prix maximum de "50 euros" par action, afin de maitriser la "dilution" du capital provoqué par des émissions de titres au profit de ses salariés.
Bonduelle dans les choux
Le spécialiste français des légumes en conserve et surgelés Bonduelle (-2,65% à 6,62 euros) a plongé dans le rouge pour son exercice décalé 2023-24, avec une perte nette de près de 120 millions d'euros, selon un communiqué publié vendredi soir.