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Le gouvernement gabonais de transition a adopté un projet de décret autorisant l'exploitation d'un bois précieux, le kévazingo, suspendue depuis 2018 par souci de préservation environnementale, pour "stimuler le développement des régions forestières", a annoncé dimanche un communiqué officiel.
"Le projet de décret portant autorisation et fixant les conditions d'exploitation du kévazingo" a été adopté en conseil des ministres samedi, selon ce communiqué diffusé par la présidence gabonaise.
"Ce projet de décret vise à instaurer un cadre réglementaire plus strict pour l'exploitation du kévazingo. Il limite l'exploitation à des concessions aménagées de manière durable, renforce la traçabilité grâce à un système de géo-référencement et exige un permis CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) pour l'exportation des produits finis", précise le compte-rendu du conseil des ministres.
En 2018, le Gabon, pays d'Afrique centrale recouvert à 80% de forêts, avait interdit toute coupe de ce bois cher et précieux pour lutter contre les exploitations illégales, après avoir interdit en 2010 toute exportation de grumes brutes, obligeant les opérateurs économiques à le transformer avant export.
Dans un discours prononcé cette semaine, à la veille de l'anniversaire du putsch du 30 août 2023 qui a mis fin à la dynastie Bongo, le nouvel homme fort du pays, le général Brice Oligui Nguema, a appelé à une valorisation des ressources naturelles pour soutenir le développement du pays sans alourdir sa dette.
Le kévazingo est une des essences célèbres du Gabon (et du Cameroun), tout comme l'okoumé, mais contrairement à ce dernier qui est peu cher en raison de son abondance, le bois rare met des années à arriver à maturité. De couleur rouge, noire ou marron, le kévazingo est particulièrement prisé en Asie, notamment au Japon et en Chine.