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La société d'investissement CVC se dit prête à revoir à la hausse son offre de 14 milliards d'euros pour l'acquisition de Schenker, filiale logistique de l'opérateur ferroviaire allemand Deutsche Bahn, après avoir perdu la bataille face au fournisseur de services de transport et de logistique danois DSV.
Selon CVC, son offre est "supérieure" à celle des Danois. La société de capital-investissement demande dès lors à l'opérateur ferroviaire allemand de garantir l'égalité de traitement et la transparence pour sa sélection de la meilleure offre. "Si la Deutsche Bahn a des doutes concernant la comparaison entre les deux propositions, nous sommes prêts à augmenter la valeur de notre offre pour répondre pleinement à ses préoccupations", écrit CVC dans une lettre adressée au conseil d'administration de la Deutsche Bahn, dont l'agence de presse Bloomberg a obtenu une copie.
La semaine dernière, l'entreprise danoise DSV a annoncé qu'elle avait conclu un accord pour acquérir Schenker à hauteur 14,3 milliards d'euros. La direction de la Deutsche Bahn soutient ainsi cette l'offre, mais l'accord doit également obtenir le feu vert du conseil de surveillance de la Deutsche Bahn et du gouvernement allemand.
La compagnie ferroviaire allemande souhaite utiliser le produit de cette vente pour réduire l'importance de sa dette.
Schenker emploie 72.700 personnes dans plus de 130 pays, dont la Belgique. L'un des éléments décisifs dans cette guerre des enchères est la préservation de l'emploi en Allemagne. Le mois dernier, le puissant syndicat Verdi avait exprimé sa préférence pour CVC, car son acquisition de Schenker entrainerait potentiellement moins de licenciements. DSV avait alors réagi en promettant une série de mesures en matière d'emploi et d'investissements