Partager:
Le syndicat des machinistes (IAM) en négociation avec Boeing a affirmé mardi que le géant de la construction aéronautique ne "prenait pas la médiation au sérieux", pour élaborer une convention collective acceptable par les quelque 33.000 grévistes qui paralysent plusieurs usines cruciales de l'avionneur.
"Nous ne mâcherons pas nos mots - après une journée complète de médiation, nous sommes frustrés", a déclaré dans un communiqué l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (IAM), dans la foulée d'une rencontre entre ses négociateurs et ceux de Boeing.
"L'entreprise n'était pas préparée et n'était pas disposée à aborder les problèmes que vous avez clairement indiqués comme étant essentiels pour mettre fin à cette grève : les salaires et les retraites. L'entreprise ne semble pas prendre la médiation au sérieux", a poursuivi le syndicat.
Il a ajouté que la médiation entre le syndicat et Boeing se poursuivrait mercredi.
"Aujourd'hui, nous demandons à Boeing de ne pas manquer l'occasion de reconnaître ses salariés en présentant un contrat qui puisse résoudre ce conflit du travail afin que nous puissions reprendre la construction et la livraison des avions Boeing", a déclaré le syndicat dans son communiqué.
Les adhérents du district 751 de l'IAM ont organisé des piquets de grève 24 heures sur 24 après le débrayage de vendredi matin, fermant les usines de Renton et Everett qui assemblent le 737 MAX et le 777.
Boeing espérait éviter une grève après avoir conclu un accord préliminaire avec la direction de l'IAM le 8 septembre, qui comprenait une augmentation générale des salaires de 25% sur quatre ans, une réduction des heures supplémentaires obligatoires et un engagement à construire le prochain nouvel avion dans la région de Puget Sound.
Mais les salariés de base ont jugé l'accord insuffisant, rejetant le taux de 25% comme étant trompeur et inadéquat au vu de la suppression de la prime annuelle pour les travailleurs
Egalement mécontents de l'absence de rétablissement des retraites notamment, ils estiment que l'engagement de construire le nouvel avion dans la région de Puget Sound devait être renforcé au-delà de la durée de quatre ans du contrat.