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Le géant informatique français en difficulté Atos a annoncé lundi avoir reçu quatre propositions de restructuration financière en vue de son sauvetage et vouloir trouver avec ses créanciers une solution "acceptable pour eux" d'ici au 31 mai.
L'ex-fleuron de la "French Tech", qui doit être l'un des piliers technologiques des Jeux de Paris cet été, avait annoncé la semaine passée avoir besoin de 1,1 milliard d'euros de liquidités pour son activité en 2024-2025 et vouloir réduire de 3,2 milliards d'euros sa dette brute, qui avoisine les 5 milliards.
Il avait laissé jusqu'à vendredi pour lui faire parvenir des offres, qui ont été présentées dimanche lors d'un conseil d'administration, a-t-il précisé dans un communiqué.
Ces quatre offres émanent d'un groupe d'actionnaires et de créanciers de l'entreprise, du fonds d'investissement Bain Capital, de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky (un temps en discussions pour racheter une partie d'Atos avant de voir les négociations être rompues en février) allié au fonds Attestor et, enfin, de Onepoint, le premier actionnaire du groupe en consortium avec la société d'investissement de l'homme d'affaires Walter Butler.
"Le conseil a décidé avec la direction du groupe, et après alignement avec la conciliatrice Hélène Bourbouloux, de ne pas poursuivre les discussions avec Bain Capital, car la proposition soumise ne répondait pas aux objectifs déclarés de la société de prendre en compte l'ensemble de son périmètre", a fait savoir Atos dans son communiqué.
La prochaine étape est désormais la présentation aux créanciers d'une offre avant la fin mai, en vue de parvenir à un accord final de restructuration financière d'ici juillet 2024.
Le groupe prévient toutefois que la solution trouvée devrait entraîner "des changements radicaux" dans sa structure de capital avec l'émission de nouvelles actions, ce qui entraînerait une "dilution massive" de ses actionnaires. Autrement dit, ils verraient la part qu'ils détiennent de la société fondre drastiquement.
Dans le même temps, Atos a annoncé avoir engagé avec l'Etat des discussions, après que le gouvernement a révélé la semaine dernière vouloir acquérir les activités souveraines de l'entreprise.
Celle-ci a également précisé que les propositions reçues pour son sauvetage financier étaient "compatibles" avec la lettre d'intention envoyée par l'exécutif.