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La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a affirmé qu'elle ne "pourra pas donner tort" aux salariés des secteurs d'emploi "discontinu" (tourisme, hôtellerie/restauration, sécurité...) qui se mettraient en grève pendant les JO, pour protester contre la nouvelle réforme de l'assurance-chômage.
Cette réforme, qui vient d'être décidée par le gouvernement, "pénalise particulièrement les salariés mobilisés pendant les Jeux car elle pénalise tous ceux qui travaillent dans les secteurs d'emploi discontinus, notamment le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, la sécurité", a déclaré Mme Binet sur France Inter dimanche.
"S'ils décident de se mettre en grève parce que le mois de travail pendant les Jeux ne leur permet plus de vivre, parce que derrière ils n'ont plus accès à l'allocation chômage à cause de la réforme du gouvernement, je ne vais pas leur donner tort", a-t-elle dit.
La nouvelle réforme de l'assurance chômage, appelée à entrer en vigueur le 1er décembre, comprend notamment une durée d'indemnisation réduite à 15 mois, et la nécessité d'avoir travaillé huit mois (contre six mois actuellement) sur les 20 derniers mois pour être indemnisée.
Seront donc particulièrement touchées, selon Sophie Binet, les personnes qui ont des contrats souvent saisonniers.
D'une manière générale, "il faut tenir parole sur le dossier de candidature" de la France validé par les instances olympiques en septembre 2017 à Lima, a ajouté la numéro un de la CGT. "On doit être exemplaire sur le plan social, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui."
"Dans les métiers de la sécurité, il y a de très nombreuses entreprises où il n'y toujours pas de prime de prévues, alors que (les employés) vont être mis à rude épreuve pendant l'été. Ce n'est pas normal."
A la SNCF, des primes ont été obtenues, mais "elles ne concerneront pas tous les cheminots et cheminotes" et notamment "les femmes travaillant sur les plateformes téléphoniques, qui vont être plus chargées" pendant les Jeux, a-t-elle ajouté.