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Cette année, la 36e édition du Télévie le 20 avril est placée sous le signe des champions. Les champions, ce sont bien sûr les malades, les familles, les donateurs, les bénévoles, mais aussi les chercheurs, parce que sans les chercheurs, il n'y a pas de progrès, il n'y a pas d'espoir de traitement. Véronique Halloin, la secrétaire générale du FNRS, était notre invitée dans le RTLinfo 19 h.
Le Télévie, ça veut dire quoi aujourd'hui pour la recherche?
Le Télévie, c'est extrêmement important, comme vous le dites, c'est pour les chercheurs, la recherche. Peut-être qu'on peut regarder les chiffres de l'année dernière, c'était 11 229 000 euros récoltés, ça a permis de financer 88 nouveaux programmes de recherche qui ont permis d'engager 95 nouveaux jeunes scientifiques, ce sont ceux qu'on voit lors de la soirée finale, les blouses blanches. Et évidemment, ces scientifiques ne travaillent pas seuls, ils travaillent au sein d'équipes de recherche, ils sont dirigés par des professeurs. Et donc c'est extrêmement important parce que ça permet de doubler les moyens que le FNRS investit chaque année pour la recherche sur le cancer. Ça se permet d'aller plus vite, évidemment.
Sur quoi travaillent les équipes de chercheurs, de chercheuses, financées par le Télévie?
Alors, beaucoup travaillent sur les mécanismes de développement du cancer, je devrais dire des cancers parce qu'il n'y a pas qu'un seul type de cancer. Et donc ils essaient de comprendre les mécanismes clé du développement, l'interaction avec l'environnement, pourquoi des cellules cancéreuses de certains types résistent à la chimiothérapie et d'autres pas. Et donc cette compréhension de ces mécanismes sont vraiment très importantes pour pouvoir développer des thérapies, cibler des thérapies, des traitements. Et donc, par exemple, il y a des équipes qui travaillent sur le cancer de la prostate et qui essayent d'empêcher le développement de métastases osseuses. D'autres équipes qui travaillent sur le cancer du poumon et là, ils s'intéressent à une petite molécule qu'on appelle l'ARN de transfert et son rôle sur le développement des tumeurs. Il y a aussi des équipes qui s'intéressent au bien-être des patients. Et donc ils développent des techniques moins invasives, par exemple la protonthérapie. Donc c'est une forme de radiothérapie, mais qui permet d'attaquer des cellules cancéreuses sans abîmer les tissus sains qui y environnent. Donc il y a beaucoup de travaux qui sont en cours.
Est-ce qu'il y a des avancées régulières ?
Oui, il y a des avancées, on en a chaque mois. Chaque mois, il y a des découvertes, chaque mois, on avance. Je prends un exemple, le professeur Blanpain et son équipe, ils ont identifié une protéine X qui contrôlait la résistance des cellules cancéreuses à la chimiothérapie. Et donc maintenant il y a des nouveaux premiers traitements qui sont expérimentés sur le cancer d'endomètre, des traitements qui visent cette protéine X en question et on a vu une réduction du développement des tumeurs et aussi une réduction de la résistance des tumeurs à la chimiothérapie, c'est extrêmement important. Et donc il y a énormément d'avancées, mais évidemment ça prend du temps, ça nécessite des moyens et c'est pour ça que le Télévie est important. On a besoin de la générosité de ceux qui nous regardent. Effectivement, et je remercie RTL pour être notre partenaire depuis 35 ans dans cette aventure. Merci beaucoup. Merci, aux chercheurs, on les a vus défiler sur cet écran, ils sont évidemment très importants pour nous également.