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Le réseau Occupons le terrain (OLT) organisera, du 16 au 26 mai, des actions aux quatre coins de la Wallonie pour sensibiliser citoyens et pouvoirs publics aux enjeux liés à la bétonisation des terres. Les crises agricole, climatique et du logement ainsi que l'effondrement de la biodiversité imposent un coup d'arrêt "rapide et radical" à l'artificialisation des sols, défend la coupole vendredi dans un communiqué.
La Région wallonne est couverte par 23 plans de secteur, adoptés entre 1977 et 1987. Ces plans déterminent les différentes affectations des terres (zones urbanisées d'habitat, de loisirs, d'activités économiques... Ou, au contraire, espaces verts, zones forestières et agricoles, etc.).
"Près de 1.100 km² de sols vivants (forêts, champs, pâtures,…) ont ainsi été convertis en zones à bâtir et, en 40 ans, plus de la moitié ont déjà été construits ou artificialisés", s'inquiète le réseau, qui regroupe une cinquantaine d'associations pour la sauvegarde des territoires et ressources.
Or, cette artificialisation des sols a un impact sur l'environnement mais aussi la santé.
Les "vagues mesures" wallonnes pour freiner la bétonisation et l'étalement urbain "ne sont pas à la hauteur de l'urgence", souligne OLT. À l'approche des élections régionales du 9 juin, le collectif lance donc une campagne de sensibilisation baptisée "Stop béton maintenant".
En province du Luxembourg, le réseau fera paître des animaux sur une partie encore naturelle d'un zoning industriel pour visibiliser l'extension de telles activités sur des terres agricoles. À Louvain-la-Neuve, l'accent sera mis sur le développement des grands projets immobiliers de type lotissement. Ces projets profitent aux "promoteurs et industriels, sans régler la crise du logement pour les personnes précarisées", dénonce OLT. À Liège, un oiseau factice fera le tour des sites d'action en quête d'un terrain où s'installer. Enfin, Namur - siège du gouvernement wallon - accueillera la dernière action le dimanche 26 mai.