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Ce mercredi, à l'occasion de la Journée internationale de la biodiversité, le Parc national de la Vallée de la Semois met en lumière ses efforts pour réintroduire le lynx dans les forêts belges.
Ce mercredi, c'est la Journée internationale de la biodiversité, le Parc national de la Vallée de la Semois, situé entre les provinces de Namur et Luxembourg, met en lumière ses efforts pour réintroduire le lynx dans les forêts belges. Cet emblématique fauve, disparu de nos régions depuis plusieurs siècles, pourrait bientôt revenir grâce à des initiatives concertées de conservation.
Il y a trois ans, un lynx avait été photographié dans la Vallée de la Semois, suscitant l'espoir de son retour. Aujourd'hui, quinze caméras ont été installées dans le parc pour tenter de repérer la présence de ce grand prédateur. "On a eu plusieurs individus, on voit du chevreuil, du cerf, une biche", explique Cécile Lesire, chargée de mission pour le Parc national. Toutefois, jusqu'à présent, aucune nouvelle trace du lynx n'a été détectée...
Des efforts pour créer un habitat favorable
Le parc national n’a pas relâché ses efforts. Des capteurs sonores ont été ajoutés pour augmenter les chances de repérer cet animal particulièrement discret. Le parc espère favoriser son retour en cessant l'exploitation de certaines forêts escarpées, comme celles de Bouillon, où le lynx pourrait trouver des cachettes idéales.
Pierre Gigounon, chef du cantonnement de Bouillon, souligne la quiétude de ces zones, éléments cruciaux pour le lynx : "C'est une forêt où on a beaucoup de diversités, grâce à du bois morts. C'est aussi des endroits en général, du fait que c'est en forte pente, où il y a très peu d'activité. C'est ce genre d'endroit que le lynx recherche"
Des initiatives de réhabilitation écologique
En plus de protéger les forêts existantes, le parc national travaille à recréer des zones forestières plus ouvertes, un environnement apprécié par le lynx. Corentin Rousseau, biologiste au WWF Belgique, mentionne les efforts de plantation de nouvelles lisières avec des espèces comme le sureau et le noisetier.
Ces aménagements permettent au lynx de se cacher et de chasser ses proies favorites: "Les lynx sont des chasseurs à l'affut. Ils peuvent attendre jusqu'à 24-48h que leurs proies passent devant eux. Ce n'est pas un chasseur endurant. Il va faire quelques bonds, essayer d'attraper la proie et s'il ne l'a pas, il va abandonner".
Un avenir prometteur
Selon une étude de chercheurs allemands, les forêts belges pourraient accueillir jusqu'à 75 lynx dans des conditions optimales. Le retour de ce prédateur jouerait un rôle essentiel dans la régulation des populations de gibier, contribuant ainsi à la préservation de la biodiversité.
Le Parc national de la Vallée de la Semois reste optimiste et continue de mettre en œuvre des mesures pour faciliter le retour du lynx, espérant que ce magnifique prédateur trouvera bientôt un foyer permanent dans nos forêts.