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Des chercheurs de l'Université libre de Bruxelles (ULB) ont fait une avancée scientifique significative en découvrant un moyen de contrôle la réparation tissulaire et la cicatrisation des plaies. Cette découverte pourrait révolutionner le traitement des plaies chroniques, offrant de nouvelles perspectives pour des millions de personnes touchées à travers le monde.
Dans un communiqué de presse, l'Université libre de Bruxelles (ULB) a annoncé une avancée scientifique majeure : des chercheurs ont découvert un moyen de contrôler la réparation tissulaire et la cicatrisation des plaies.
Cette découverte pourrait transformer le traitement des plaies chroniques, un problème clinique significatif qui touche de nombreuses personnes à travers le monde.
La réparation naturelle de la peau
La cicatrisation des plaies est un processus naturel pour la plupart d'entre nous, impliquant "l'activation, la migration et la division des cellules souches cutanées".
Ce mécanisme permet à la peau de se régénérer après une blessure. Cependant, pour certaines personnes, ce processus ne se déroule pas correctement, conduisant à ce que l'on appelle des "plaies chroniques".
Ces plaies, qui ne guérissent pas dans un délai normal, représentent non seulement un défi clinique majeur mais aussi un fardeau financier considérable.
Les plaies chroniques
Les plaies chroniques sont souvent associées à des pathologies sous-jacentes telles que l'insuffisance veineuse chronique ou le diabète.
Parmi les plaies chroniques les plus courantes, on trouve les ulcères veineux et artériels de la jambe ainsi que les escarres.
Ces affections prolongées peuvent entraîner des complications graves si elles ne sont pas traitées efficacement.
Une découverte prometteuse
Le Professeur Cédric Blanpain, chercheur et professeur à l'ULB, a mené une étude qui pourrait révolutionner le traitement des plaies chroniques.
Ses recherches ont révélé que la cicatrisation des plaies "s'accompagne d'un changement des propriétés physiques de la peau".
Lorsqu'une plaie se forme, la peau "passe d'un état solide à un état liquide, ce qui est essentiel pour la réparation tissulaire".
Une fois le processus de cicatrisation en cours, le tissu cutané retrouve son état solide, favorisant la régénération et la réparation de la peau.
Un projet rendu possible grâce au Télévie
L'équipe du Professeur Blanpain a étudié de près "les changements des propriétés physiques de la peau durant la cicatrisation ainsi que les mécanismes moléculaires qui régulent ce processus".
Cette recherche pourrait ouvrir la voie à une meilleure compréhension de la réparation d'autres types de tissus, au-delà de la peau.
L'équipe de cette étude affirme : "Nous serons en mesure de stimuler la régénération tissulaire et d'améliorer la cicatrisation". Cette découverte pourrait être appliquée pour développer des traitements innovants visant à stimuler la cicatrisation chez les patients atteints de plaies chroniques.
Mais cela pourrait aussi avoir des implications considérables pour la médecine régénérative, en offrant de nouvelles solutions pour traiter des affections qui résistent aux traitements actuels.
Le communiqué dit que ce projet a pu voir le jour "grâce au soutien financier de plusieurs organismes, dont le FNRS, TELEVIE, le WEL Research Institute, la Fondation Contre le Cancer, la Fondation ULB et le Conseil Européen de la Recherche (ERC)".