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Les nouvelles normes de rejet de PFAS autorisées pour l'usine 3M de Zwijndrecht, approuvées début septembre, font l'objet d'un recours. Le collectif de citoyens Grondrecht et l'organisation climatique Climaxi ont déposé lundi un recours auprès du Raad voor Vergunningsbetwistingen (Conseil pour la contestation des autorisations). Le jugement ne devrait pas intervenir avant mi-2025.
Le recours porte sur les normes de rejet des PFAS à chaîne ultra-courte dans l'Escaut. Ces substances sont susceptibles de contaminer l'eau potable. "Tout rejet supplémentaire représente un risque inacceptable pour la qualité de l'eau et la santé publique", affirme Katrin Van den Troost de Climaxi. "Ce transfert de pollution contrevient à la directive-cadre sur l'eau."
Les organisations contestent le principe même du pompage et du rejet des eaux souterraines contaminées dans l'Escaut. 3M, soutenu par le conseil communal de Zwijndrecht, affirme qu'il n'existe aucune alternative viable et que les eaux souterraines ne peuvent être purifiées davantage.
"Nous ne partageons pas cet avis", rétorque Mme Van den Troost. "3M connaissait l'étendue de la pollution depuis longtemps et a réalisé d'importants bénéfices. L'entreprise a les moyens d'assainir la pollution, et non de la déplacer."
L'entreprise chimique 3M Belgium doit également soumettre lundi à la Société publique flamande de gestion des déchets (Ovam) une version révisée de son projet d'assainissement des sols. La première version, concernant les zones résidentielles et récréatives de Beveren et Zwijndrecht, avait été jugée "non conforme".