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La Commission européenne prend contact avec les organisateurs du concours Eurovision de la chanson pour lui faire reconnaître son "erreur" d'avoir interdit le drapeau européen parmi les bannières arborées lors de cet événement ce week-end, a-t-elle confirmé lundi.
L'Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, a interdit tout drapeau autre que ceux des pays participants, et notamment toute bannière à message politique. Parmi les étendards qui ont fait les frais de ce bannissement figure le drapeau bleu aux douze étoiles dorées en cercle, qui est celui de l'UE (27 États membres) mais aussi du Conseil de l'Europe (46 États membres).
Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, en charge du "mode de vie européen", en parlera ce lundi avec l'UER, a confirmé un porte-parole de la Commission, qui s'attend à une "discussion franche". M. Schinas avait dit samedi examiner si l'UER bénéficiait de fonds de l'UE.
"Il n'y a vraiment aucune raison pour que ce drapeau, qui est aussi celui de tous les pays membres de l'UE ou d'autres États du Conseil de l'Europe ayant pris part à la compétition, ne puisse être arboré", a souligné le porte-parole, Eric Mamer.
"C'est un événement organisé par l'UER, nous essayerons de faire comprendre qu'il s'agissait d'une erreur". Les participants "viennent pour faire la fête, écouter de la musique, et participer à ce formidable moment de culture européenne", a-t-il fait observer. "C'est dans les moments géopolitiques vus comme compliqués qu'il faut réaffirmer son attachement aux valeurs européennes de liberté, diversité culturelles, entente entre les peuples, qui sont portées depuis des décennies par le concours de l'Eurovision".